Qui peut bien battre les 4×4 Mitsubishi sur le Dakar ?

Qui peut bien battre les 4×4 Mitsubishi sur le Dakar ? La question s’installe comme un refrain
chaque année à l’approche de la Saint-Sylvestre. Et systématiquement depuis six ans, les
voitures rouges répondent catégoriquement sur le terrain : personne. Même quand leur pilote
de pointe, Stéphane Peterhansel, connaît une mésaventure en fin de rallye alors qu’il occupe
la tête du classement général (2003, 2006). Lors de la dernière édition, c’est son coéquipier
Luc Alphand qui s’est chargé de défendre les positions de la forteresse japonaise, remportant
son premier titre en huit participations au Dakar. L’ancien skieur, qui signe ainsi une
reconversion exemplaire, se présente naturellement comme un candidat légitime à sa
succession, tout comme ses camarades d’écurie Peterhansel, Masuoka et Roma, tous
anciens vainqueurs sur le rallye.

Bien que la marque aux diamants présente une version encore améliorée du célèbre Pajero,
le MPR 13, la concurrence semble se rapprocher, jusqu’à devenir menaçante pour les favoris.
Du côté de Volkswagen, le Race Touareg, en quête de fiabilité, comble chaque année un peu
plus son retard, et ses porte-étendards se révèlent de plus en plus crédibles en tant que
vainqueurs en puissance. Discret mais efficace, le Sud-Africain Giniel De Villiers, dauphin
d’Alphand en 2006, connaît une progression sans faille. Et Carlos Sainz, l’ogre du WRC, a
signé une entrée fracassante sur l’épreuve avec quatre victoires de spéciales alors qu’il n’était
venu « que pour apprendre ». Nouveau venu chez VW, Ari Vatanen aimerait lui-aussi renouer
avec ses grandes années. A défaut, il tentera de reconquérir le record de victoires d’étapes
que lui a soufflé « Peter » l’an dernier.

Le team BMW X-Raid poursuit lui aussi sa montée en puissance depuis trois ans. Le Qatari
Nasser Al Attiyah, qui a déjà donné des preuves de compétitivité, n’a plus qu’à ajouter la
régularité à la performance, tandis que le champion du monde de ski extrême Guerlain
Chicherit, 9ème du Dakar en 2006 et vainqueur de la dernière spéciale, s’imagine bien dans le
Top 5. Surtout, le chef de clan Sven Quandt s’est attaché les services de Jutta Kleinschmidt,
qui a apporté toute son expérience au développement du X-3. Enfin, Jean-Louis Schlesser, le
dernier en date à avoir fait vaciller Mitsubishi en 1999 et 2000, ne présentera qu’un seul buggy
bleu cette année. « Mais je ne suis jamais aussi rapide que quand je suis seul », a prévenu
« Schless », qui vise comme d’habitude la victoire.

Source: www.dakar.com