2008, une année en dents de scie pour Matt Kenseth

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Le champion 2003 de la NASCAR Sprint Cup Series est un pilote très régulier, et comme Johnson, il est le seul à avoir participé à tous les Chase. Pilote régulier, Matt Kenseth faisait partie des pilotes potentiellement titrables avant que la saison ne commence. La seule inconnue résidait en son crew chief, puisque Robbie Reiser avait laissé sa place à Chip Bolin.

Pourtant la saison n’allait pas débuter de la meilleure des manières pour Kenseth, qui après avoir mené un tour des cinquantièmes Daytona 500 allait s’accrocher avec David Ragan, son coéquipier. Résultat six tours de perdus à réparer et une trente-sixième place finale indigne de son rang.

Sur l’Auto Club Speedway de Fontana, Kenseth allait se reprendre avec une cinquième place à l’arrivée, signant du même coup son premier top-5 de la saison. A Las Vegas, après avoir mené soixante-dix tours, Kenseth ne pourra faire mieux que vingtième de la course. Il faut néanmoins se souvenir qu’il a été impliqué à quelques tours de la fin dans un accident avec Jeff Gordon après que ce dernier est perdu sa voiture dans le virage 1 après être entré beaucoup trop vite dans ce virage.

Atlanta fait partie de ces circuits où la qualification n’a que peu d’importance sinon de choisir un bon emplacement dans les stands. Fidèle à ses habitudes, Kenseth allait se contenter de la trente-huitième place sur la grille pour cette quatrième manche de la saison. Il remontera patiemment jusqu’à la huitième place, mais pour la première fois de la saison il ne prendra pas de points de bonus pour n’avoir mené aucun tour.

Les qualifications étant annulées pour cause de pluie, Matt Kenseth s’élançait de la quatrième place sur le petit ovale de Bristol, un avantage non négligeable pour rester en dehors des problèmes. Le pilote de la Ford Fusion n°17 allait terminer dixième, signant son troisième top-10 de l’année, son second de suite.

Contrairement à l’épreuve de Bristol, celle disputée sur le Martinsville Speedway allait être moins prolifique pour le champion 2003 de la NASCAR. Qualifié vingt-huitième, il allait se classer trentième à quatre tour du vainqueur.

Sur le Texas Motor Speedway, Kenseth allait faire oublier sa mauvaise course de la semaine précédente avec une neuvième place à l’arrivée après avoir mené 68 tours. Il s’est retrouvé leader au Texas alors qu’il n’avait pas mené lors des trois épreuves précédentes.

Lors des courses suivantes, Matt Kenseth allait connaître un gros coup d’arrêt avec pour meilleur résultat une trente-huitième place lors des trois courses suivantes. La mauvaise série allait commencer à Phoenix par une trente-huitième place.

Quinze jours plus tard, à Talladega, Matt Kenseth allait être victime d’une crevaison en tout début d’épreuve, ce qui allait hypothéquer ses chances de bien figurer. Bien que son équipe ait pu réparer il terminera en quarante et unième position à 38 tours du vainqueur.

A Richmond c’est un big-one qui allait ruiner les espoirs de Kenseth qui se classera une nouvelle fois trente-huitième. En trois courses, Matt Kenseth était passé de la treizième à la vingt-deuxième place du classement. De 54 points de retard sur la douzième place qualificative au soir de l’épreuve texane il était repoussé à 204 unités après sa mauvaise série.

Après cette très mauvaise passe, Kenseth allait enchaîner sur une bonne spirale et ainsi remonter au classement. Sixième à Darlington, il signait son cinquième top-10 de l’année son premier depuis la course de Fort Worth. Il allait enchaîner avec une septième place sur le Lowe’s Motor Speedway de Charlotte.

Ce n’est qu’à Dover, treizième manche de la saison, qu’il allait signer son deuxième top-5 de l’année avec une quatrième place. Septième à Pocono puis troisième au Michigan, il terminait sa très bonne série sur le circuit routier de Sonoma avec une huitième place.

Sur ces six courses, Matt Kenseth a donc terminé chacune d’elle dans le top-10 et deux fois il a été dans le top-5. Cette bonne dynamique avait permis au pilote de la Roush Fenway de remonter jusqu’à la douzième place du classement à 516 points du leader Kyle Busch, alors qu’il comptait un débours de 537 unités au soir de Richmond.

Au New Hampshire, il allait s’élancer pour la deuxième fois – à la régulière – depuis le top-10, il s’était élancé depuis la quatrième place à Fontana et à Bristol suite à l’annulation des qualifications. Mais malheureusement pour le pilote de la Roush Fenway Racing, il n’allait pas confirmer en course en ne pouvant faire mieux que dix-huitième.

Pour la seconde manche de la saison sur le Daytona International Speedway, Kenseth allait se classer troisième avant d’enchaîner avec une septième place à Chicago. Un nouveau couac allait intervenir à Indianapolis. Dans une course qui était plus grotesque qu’autre chose, Matt Kenseth a explosé un de ses pneu dans la ligne droite arrière, endommageant fortement sa Ford Fusion, résultat une décevante trente-huitième place à seize tours du vainqueur.

A Pocono, Kenseth allait signer son troisième départ de suite dans le top-10 avec une cinquième place. Il mènera trois tours mais ne pourra faire mieux que onzième à l’arrivée. A Watkins Glen la semaine suivante il se classera douzième.

Cinquième au Michigan, Matt Kenseth arrivait à Bristol en ne devant rien lâcher pour se qualifier pour les playoffs. Qualifié vingt-cinquième il arrivera à remonter jusqu’à la neuvième place. De nouveau cinquième sur l’Auto Club Speedway de Fontana, Matt Kenseth allait valider son billet pour le Chase malgré un accident avec son coéquipier David Ragan lors de la dernière épreuve de la saison régulière.

Matt Kenseth s’est donc qualifié pour le Chase malgré une saison régulière en demi-teinte. Toujours à la recherche de sa première victoire de la saison, la mayonnaise avec son crew-chief a malgré tout mis beaucoup de temps à prendre.

Les playoffs allaient débuter de la plus mauvaise des façons pour Matt Kenseth. Impliqué dans un crash dans la seconde partie de la course, le pilote de la Roush Fenway Racing était contraint d’abandonner pour la première fois de la saison, et cette quarantième place à l’arrivée lui faisait perdre de très gros points dès le début du Chase.

Cependant à Dover, il allait se reprendre de belle façon, puisqu’il mènera 136 tours – son record cette saison – avant de se classer second, derrière son coéquipier Greg Biffle. Au Kansas, il allait confirmer avec une troisième place en qualification puis par une cinquième place en course.

La course de Talladega sera un très mauvais souvenir pour Kenseth, puisque bien qu’il soit classé vingt-sixième de la course, il a tout perdu dans le big-one causé par son coéquipier Carl Edwards en fin d’épreuve. Kenseth sera contraint d’abandonner pour la deuxième fois de la saison. Sur le Lowe’s Motor Speedway, le pilote de la Ford Fusion n°17 espérait bien se reprendre, malheureusement pour lui c’est avec une quarante et unième place et un nouvel abandon – son troisième en cinq courses – qu’il allait repartir de ce trente et unième rendez-vous de la saison.

Peu à son aise en début d’année à Martinsville, Kenseth n’allait pas connaître les mêmes problèmes lors de cette course d’automne puisqu’il se classera huitième. A Atlanta il allait de nouveau se montrer en menant plus d’un tiers des tours – 128 des 325 – mais il devra se contenter de la quatrième place.

C’est au Texas qu’il signera son dernier top-10 de l’année avec une neuvième place. Quinzième à Phoenix, sa stratégie basée à la consommation lors de la dernière manche de la saison n’a pas été couronnée de succès puisqu’il s’est vu obliger de repasser dans les stands dans les derniers tours pour éviter la panne d’essence, résultat une vingt-cinquième place à un tour du vainqueur, son coéquipier Carl Edwards – un maître en matière d’économie de carburant.

Matt Kenseth a donc terminé le championnat à la onzième place, sans aucune victoire. Ses trois abandons en début de Chase lui auront donc été très préjudiciables. En 2009 il disposera d’un nouveau chef d’équipe en la personne de Drew Blickensderfer. Reste maintenant à savoir si cette nouvelle association pourra s’avérer plus fructueuse que celle qu’il a connue avec Chip Bolin, car une chose est certaine, Kenseth a souffert du départ de Robbie Reiser.