Romain Dumas : la bonne approche

A 31 ans, Romain Dumas en est déjà à sa neuvième participation aux 24 Heures du Mans. Depuis ses débuts en 2001 sur une Porsche 911 du Team Freisinger, Romain n’a pas manqué une seule édition de la classique mancelle.

Il possède par ailleurs une belle expérience de l’Endurance : vainqueur des 12 heures de Sebring (2008), triple vainqueur des 24 Heures du Nurburgring (2007-2008-2009), vainqueur des 24 Heures de Spa (2003), double champion ALMS (2007-2008)… Il ne lui manque plus qu’à s’imposer aux 24 Heures de Daytona et aux 24 heures du Mans pour que son palmarès soit complet.

Et justement, pour la première fois de sa carrière mancelle, Romain dispose d’une voiture à même de l’emporter. Au volant de son Audi R15 TDI n°3 qu’il partage avec Alexandre Prémat et Timo Bernhard, il tentera de décrocher une neuvième victoire au Mans pour le constructeur allemand.

C’est également la première fois que Romain pilote un prototype à moteur diesel, ce qui nécessite un petit temps d’adaptation : « C’est impressionnant de voir à quel point la voiture est rapide dans les lignes droites », explique l’Alésien.

« Il faut vraiment s’y habituer. En même temps, je dois considérablement adapter mon style de pilotage. Le moteur ne fait quasiment pas de bruit et le couple du diesel est complètement différent de celui d’un moteur essence. Ce n’est pas facile de s’y adapter. Mais malgré le couple énorme, il reste facile de doser la puissance en sortie de virage. Cela vous donne une grande confiance ».

A l’issue de la séance qualificative, l’Audi n°3 de Bernhard/Dumas/Prémat finit classée à la septième place, la moins bonne parmi toutes les candidates à la victoire.

Aucune inquiétude cependant chez les trois pilotes, la recherche de la performance n’ayant pas été l’objectif de la séance, comme le confirme Romain : « Pour notre voiture, l’objectif n’était pas de chercher la performance, mais plus simplement de rouler un maximum de tours pour s’habituer à la voiture. »

« Alexandre a débuté la séance, suivi par Timo. J’ai pris le relais à la nuit tombée, au début de la seconde moitié de la qualif. C’est la première fois que je roulais sur le sec. Evidemment ce n’était pas évident de le faire de nuit, mais j’ai fait un relais complet et tout est allé pour le mieux. »

Les trois hommes ont surtout travaillé en vue de la course, roulant la plupart du temps avec le plein d’essence.

L’objectif sera de monter progressivement en puissance pendant la course, ce qui n’est jamais la pire approche pour faire un résultat aux 24 Heures du Mans