A qui la faute ?

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Lorsque la NASCAR se rend sur un ovale ou les plaques de restriction sont utilisées l’excitation y est très grande et le big one y est tantôt redouté, tantôt attendu. Si certains pilotes sont contre ce genre d’épreuves et le clament haut et fort, Mark Martin en tête, les spectateurs, en général, s’en délectent.

Pourtant ce samedi à Daytona, les Coke Zero 400 n’ont pas tenus toutes leurs promesses, alors, à qui la faute ? La COT, l’ovale, les pilotes ? Éléments de réponses.

La COT en seule responsable ?
A son lancement dans le courant de la saison 2007, l’objectif premier de la COT était clairement de faire un grand pas en avant du point de vue de la sécurité. Si cet objectif est rempli – comme un témoigne les pilotes sortant indemnes de crashs violents : Michael McDowell en qualification au Texas l’an dernier ou encore Carl Edwards à Talladega un peu plus tôt cette saison – le spectacle en a parfois payé le prix fort.

La veille, la NASCAR Nationwide Series était également à Daytona et le bump draft y était bien plus présent qu’en Cup, hors la Nationwide n’utilise pas encore cette nouvelle voiture.

Depuis l’épreuve automnale de Talladega en 2007 et la première apparition de la COT sur les courses ou les plaques de restriction sont utilisées le spectacle y a clairement changé, surtout à Daytona ou celles-ci sont moins attrayantes que par le passé.

Un ovale à re-surfacer ?
Le Daytona International Speedway est un ovale on ne peut plus bosselé, mais qui n’a pas été re-surfacé depuis la saison 1979 ! le prochain re-surfaçage est – théoriquement – prévu pour la saison 2013, il y a donc fort à parier que rien ne bouge d’ici là.

Les bosses sont aussi un problème récurent sur cet ovale et depuis les essais hivernaux de la saison 2008 – les premiers avec la COT à Daytona – les pilotes se plaignent du peu de grip offert par la piste ainsi que des très nombres bosses.

Si re-surfaçage serait une bonne chose, un rabotage de ces innombrables bosses ne serait techniquement pas une erreur, mais cela enlèverait un certain charme à l’ovale qui est connu depuis des années pour ses… bosses.

Des pilotes frileux en matière de draft ?
Hormis à de rares exceptions, il n’y a pas de voitures collées pare-choc contre pare-choc, chose étonnante pour un ovale où les courses doivent se dérouler ainsi. Pourtant au mois d’avril dernier à Talladega les pilotes n’hésitaient pas à se coller les uns les autres comme en témoignaient les échappées en fin de course qu’étaient Ryan Newman et Dale Earnhardt Jr. d’un côté et Brad Keselowski et Carl Edwards d’autre part.

Les restarts en double file étaient très attendus mais – pour la première fois cette saison – il n’ont pas apporté le spectacle escompté. Très rapidement les leaders se sont retrouvés en file unique et la course n’a changé qu’à 23 reprises de leaders pour dix pilotes différents en tête. Outre Stewart et Hamlin avec respectivement 86 et 63 tours menés seuls Matt Kenseth et Jeff Burton ont mené plus d’un tour !

Les épreuves à Daytona sont également synonymes de courses en petits paquets, mais si les cinq ou six premiers parvenaient à chaque fois à s’échapper sous l’impulsion des Stewart Hamlin et autres Busch, il n’en reste pas moins que le peloton restaient à quelques longueurs en ordre dispersé.