Grahah Rahal nouveau chef de file

A 20 ans, la plupart des pilotes entame la dernière partie de leur apprentissage en sport automobile. Graham Rahal a quelques années d’avance. Après une saison 2007 riche en enseignements avec comme tuteur un certain Sébastien Bourdais, Rahal a vu le Britannique Justin Wilson se placer en tant que leader de l’écurie en 2008. Pourtant ce fut bien le plus jeune qui a décroché la première victoire de l’équipe sur le circuit urbain de St Petersburg en Floride. Làs la suite de la saison fut moins joyeuse pour le fils du triple champion IndyCar 1986, 1987 et 1992 qui a enchaîné les contre-performances. Bilan : une victoire (qui a fait de lui le plus jeune vainqueur en monoplace), quatre top-10 et une triste 17ème position finale au championnat à 358 points de Scott Dixon, un gouffre !

2009 sera t-elle la saison de la sagesse ? Assurément il le faudrait. Le championnat sera beaucoup plus relevé avec des équipes qui ont eu tout le loisir d’analyser leurs données et qui ont ainsi pu se remettre à niveau. C’est pourquoi le jeune Rahal doit montrer qu’il a l’étoffe d’un grand en prenant les rênes de l’écurie NHLR. Avec un rookie comme coéquipier en la personne de Robert Doornbos, Rahal est naturellement le pilote référence de l’équipe. Il possède l’expérience et devra se montrer coopératif afin d’intégrer au mieux le Hollandais. De ce point de vue, Carl Haas a lui aussi un sacré challenge à relever. Faire en sorte que ses deux pilotes s’etendent au mieux alors qu’il a sous ses ordres un vainqueur régulier en ChampCar et un jeune aux dents longues qui doit s’affirmer.

Lorsqu’on lui demande son sentiment sur son nouveau rôle, Rahal répond qu’il a travaillé pour arriver à cette position :
« Je pense que les attentes qui sont placées en nous ne viennent pas nécessairement de mon rôle dans l’équipe, mais plus sur le fait que je veuille gagner des courses et être couronné de succès. Venir du ChampCar et avoir transité en IndyCar l’année dernière, c’est tout une affaire de talent de meneur et d’apprentissage qui entrent en jeu. En fait, chaque étape dans ma carrière a été une année d’apprentissage pour moi.« 

« Cette saison je pense que l’écurie arrive avec bien plus de confiance en sachant que nous devrions avoir une meilleure chance de gagner des courses et d’être victorieux. Je veux gagner et prouver que je mérite le rôle que j’ai maintenant dans l’équipe. Je pense avoir fait un bon travail en bâtissant une équipe autour de moi ces dernières années et j’espère que ça se verra.« 

Du côté de Robert Doornbos, la vie aux côtés de Rahal ne l’inquiète pas plus que ça. Il croit fermement en les chances de son écurie, y compris sur ovales.
« Quand je suis passé de la Formule Un au ChampCar en 2007, je n’avais aucune connaissance des pneus, des circuits, des moteurs, des pilotes, tout ce qui touchait à ce championnat, et j’ai fait cinq podiums sur les six premières courses, donc c’est un surplus de motivation. Je pense que mon attitude est la même pour l’IndyCar. Le team m’a contacté parce qu’ils savent ce que je peux faire, et je suis ici pour faire du mieux que je peux. Bien sûr j’ai du respect pour les ovales, il y a toujours une large courbe de progression, mais rien d’inquiétant.« 

« Graham est un super gars. Il a un nom très connu aux USA, donc il a la pression de faire des résultats, mais j’estime que nous devrion savoir une équipe solide cette année.« 

A ces deux vainqueurs, une troisième voiture pourrait être confiée à la Vénézuélienne, Milka Duno. Cette dernière a déjà fait des essais pour le compte de Newman/Haas Lanigan fin février sur l’ovale d’Homestead. Même si les résultats ne devraient pas être au niveau des deux autres voitures, Rahal estime que l’apport d’une troisième voiture est toujours un élément intéressant, notament sur l’acquisition de données, élément essentiel pour progresser dans une saison, et sur un week-end.

« Pour moi, c’est bien d’avoir des coéquipiers en plus. Sur les ovales, ça aidera d’avoir des voitures en plus pour essayer divers éléments. C’est toujours un bonus d’avoir plus d’une voiture compétitive sur lesquelles apprendre.«