Bon nombre déquipes se satisferaient de la saison queffectue la Roush Fenway Racing, mais lécurie de lhomme au chapeau doit faire mieux que les deux victoires de Matt Kenseth en début dannée.
La Roush est toujours en lutte pour qualifier, comme lan dernier, trois de ses cinq pilotes pour le Chase. Matt Kenseth, vainqueur des deux premières courses de la saison, Carl Edwards, recordman des victoires lan dernier, qui na toujours pas ouvert son compteur cette année et Greg Biffle qui est toujours à zéro victoire.
Cette écurie ne peut se contenter de ses chiffres surtout que la qualification pour les playoffs de chacun de ses trois pilotes est loin dêtre acquise.
La Roush Fenway Racing a remporté deux titres de suite en 2003 et 2004 grâce à Kenseth et Kurt Busch. Plus fort encore, en 2005, lorsquelle plaça ses cinq représentants dans le Chase Matt Kenseth, Greg Biffle, Kurt Busch, Carl Edwards et Mark Martin alors quil ny a avait à cette époque que dix participants. Cependant le titre avait réussi à leur échapper.
La Roush compte sept places de vice-champion en 1990, 1994, 1998 et 2002 avec Mark Martin, en 2005 avec Greg Biffle, en 2006 avec Matt Kenseth et en 2008 avec Matt Kenseth.
Le champion 2003, de la NASCAR Sprint Cup Series, actuel onzième du championnat après une course solide à Pocono ponctuée par une onzième place à larrivée est confiant quant à ses chances dintégrer le Chase, par contre il ne peut pas en dire autant quant au fait de rivaliser avec la Hendrick Motorsports et la Stewart Haas Racing.
Matt Kenseth : « je pense que nous sommes assez performants pour faire le Chase. En revanche, je ne crois pas, vu nos performances et nos résultats, que nous puissions par quelque moyen que ce soit nous battre pour le titre. Si jusquà Richmond nous finissons toutes les courses dans le top-10, nous serons en mesure de faire quelque chose durant les playoffs. Mais, je ne suis pas sûr que nous puissions être dans le top-10 chaque week-end. »
Cette dernière phrase de Matt Kenseth en dit long sur les performances à venir de la Roush Fenway Racing. Lécurie, dans son intégralité, va donc devoir se battre jusquau bout face à des adversaires comme Juan Pablo Montoya, Mark Martin ou encore Kyle Busch pour décrocher ses billets. Si le dernier cité est en perte de vitesse ces dernières semaines, les deux premiers eux sont en pleine forme et paraissent surtout mieux armés que la Roush Fenway Racing.
Matt Kenseth : « nous continuons de travailler pour nous améliorer. Nous savons que nous sommes capables de rattraper les voitures de la Hendrick qui ont été formidables toute lannée, y compris Tony Stewart et Ryan Newman. Mais dautres pilotes se sont révélés très compétitifs cette année, David Reutimann et Juan Pablo Montoya. Ils ont été meilleurs que nous, alors nous devons les rattraper. »
Mais la véritable question est de savoir si la Roush Fenway Racing va être capable de solutionner ses problèmes, car ses cinq pilotes sont dans lincapacité de rouler continuellement avec leaders, comme ils étaient capables de la faire la saison passée.
Matt Kenseth : « améliorer la voiture est vraiment la chose principale à faire. Jusquà la semaine dernière, la Ford n°17 nétait pas capable de terminer aussi bien que nous lespérions. En fin de course nous plafonnons au niveau de nos performances et nous sommes obligés de tenter des paris sur la stratégie ou la consommation. Nous ne devrions pas faire cela, cest lune des raisons pour lesquelles nous ne sommes pas bien placés au championnat. »
Greg Biffle a lui aussi connu son lot des mésaventures cette année. Deux abandons, cinq places de vingt-huitième ou pire, seulement six top-5 et neuf top-10. En tête de lépreuve du Michigan en toute fin de course, après avoir écopé dune pénalité dans les stands, il est tombé en panne dessence, offrant ainsi sur un plateau la victoire à la Hendrick Motorsports.
Quinzième à Pocono et quatrième à Indianapolis, Biffle semble donc de retour. Mais à linstar de Kenseth il est en grande difficulté quand il sagit de gagner des places en fin dépreuve.
Greg Biffle : « nous remontons la pente, mais il reste du chemin à parcourir. A Indy nous étions bien, mais Johnson et Martin étaient vraiment un ton au dessus. Nous étions légèrement meilleur que Stewart, ce qui nous a redonné confiance, mais les deux Hendrick étaient inaccessibles, cest aussi simple que ça. »
Lan dernier, Carl Edwards avait remporté neuf courses dont trois pendant les playoffs, léquipe n°99 abordait donc le début de la saison 2009 avec le plein de confiance. Malheureusement pour lui, cela ne sest pas transformé par des victoires.
Carl Edwards : « en 2005 les courses que nous avions remportées étaient faciles à gagner. Jai bien dit facile. Lan dernier nous avons remporté neuf épreuves mais ce chiffre aurait pu être porté à douze à treize si les choses avaient pu tourner en notre faveur. Je ne sais pas, cest peut-être psychologique. Quand vous avez un avantage quelque part, vous ne travaillez pas dessus car vous savez que vous ne serez pas rattrapés. »
Ce criant aveux de la part de Carl Edwards semble étonnant tant la rigueur et le travail ne sont plus des choses à démontrer pour son patron Jack Roush, qui plus est, ce dernier nest pas homme à sendormir sur ses lauriers.
Carl Edwards : « jai limpression de faire du meilleur travail cette année que lan dernier. Mon chef déquipe, Bob Osborne, travaille également très dur. »
Malgré un manqué de compétitivité et de résultats évidents la Roush na pas fait limpasse sur cette saison 2009, car le chemin jusquà Homestead est très long et que par conséquent, beaucoup de choses peuvent encore arriver.
Carl Edwards : « Matt Kenseth a remporté les deux premières courses et nous pouvons très bien en faire autant dans pas longtemps. Nous pouvons encore gagner ce championnat, je le sens. Nous devons continuer à travailler et à progresser. Jai limpression que nous sommes sur la bonne voie, jespère que cest vrai. »
Bien que toujours en deçà de ses performances du début de saison, la Roush Fenway Racing semble sortir la tête de leau depuis quelques semaines et commence sa remontée au premier plan. Pour jouer le titre, toute léquipe aura besoin de travailler ensemble sur un même objectif. Toute lécurie, y compris David Ragan et Jamie McMurray qui sont totalement décrochés au championnat et qui ont déjà la tête tournée vers la saison 2010.