« A travers les 3 ou 4 dernières années, jai eu des conversations avec quasiment tous les propriétaires et les directeurs déquipes. Jai eu des discussions avec les pilotes, avec les instances dirigeantes, avec les propriétaires des circuits et les promoteurs, les gros sponsors, les fans et les autres parties intéressées. Généralement il y a un accord sur le fait que quelque chose ne tourne pas rond dans notre sport. Il natteint pas son plein potentiel par aucun moyen, et il y a un énorme besoin de faire un changement !
Tôt dans mes discussions, jai réalisé que nous étions si intenses les uns envers les autres, que nous ne nous arrêtons pas pour observer et analyser la situation ( ). Notre sport a le potentiel dêtre rémunérateur et en bonne santé du point de vue des affaires pour tous les participants. Beaucoup de propriétaires et de directeurs sont excellents et sont de très talentueux hommes daffaires dans leur propre vie en dehors de la course. Nous, en tant quhommes daffaires, devrions avoir honte de nous-mêmes dêtre impliqués dans un sport prestigieux comme le Championship Racing (ndlr : lancien nom du CART et de lIndyCar) avec tout son potentiel, tandis quil est faible et désorganisé dans son état actuel. Il est vraiment étrange quavec toutes ces personnes influentes impliquées, nous navons toujours pas agi ensemble. (Diviser pour mieux régner continue de fonctionner ne trouvez-vous pas ?).
OK ! Quallons-nous faire à ce propos ? Dabord faisons un écart pendant un moment. Etudions un brin dhistoire. Au début des années 70, létat de la Formule Un était similaire à notre USAC Championship Racing. La foule était plutôt faible, les sponsors étaient difficiles à trouver, les médias nétait pas plus intéressés que cela, les dépenses étaient hautes et saccentuaient et la scène entière était désorganisée.
Ce fut à ce moment que le désespoir de la situation les a uni et quils ont formé une organisation nommée Formule 1 Constructors Associoation (FOCA en français, FICA en anglais). Ils ont nommé un homme qui sappelle Bernie Ecclestone comme chef des opérations et négociateur et ils ont fait une promesse solennelle de respecter à 100% ses décisions. Ils se sont retroussés les manches et ont procédé à une améliorations qui a amené le sport tout entier où les spectateurs étaient plus nombreux, les sponsors et les autres personnes plus heureuses dêtre impliquées, les médias montraient un entrain à couvrir tous les évènements sur les TV et de même pour les hebdomadaires et les journaux du monde entier. Largent est revenu aux constructeurs et aux propriétaires des circuits sous forme dun plus grand nombre de tickets vendus, dun plus gros sponsoring, de primes et de dépenses plus élevées et les spectateurs en avaient pour leur argent avec un meilleur spectacle.
Le fait évident est que la FICA a transformé le monde des Grands Prix ( ). Ils lont fait en sunifiant et en se promettant de ne pas revenir en arrière. Ils parlent dune voix (celle du négociateur) et cette voix a gagné en autorité à pas de géants.
Maintenant il est vrai que le Championship racing est quelque peu différent des Grands Prix et de ce fait il aura besoin dune organisation légèrement différente pour laméliorer. Je mentionne uniquement la FICA comme un exemple de quelque chose qui a fonctionné. Je pense que chacun est daccord pour dire que les coûts du Championship Racing ont augmenté au point quils deviennent ridicules, et dans le même temps une large part des récompenses na pas augmenté du tout, mais a en fait décliné lorsque vous considérez leffet de linflation générale de léconomie américaine.
Pour le moment, nous, les propriétaires, sommes ceux qui ont fait le plus gros des efforts, et de loin avec les plus gros enjeux financiers avec peu ou pas de chance de retour sur investissement et encore, parce que nous avons été tellement occupés à nous battre les uns contre les autres, nous avons laissé les propriétaires des circuits, ou les promoteurs et les instances dirigeantes nous mener par le bout du nez pendant quils récupéraient les bénéfices. LUSAC par exemple négocie avec les télévisions comme sils avaient les droits TV ce qui en fait si on creuse un peu plus loin, sont nos droits TV (Aux propriétaires et aux écuries).
( ). Dans toutes nos discussions, en tant que propriétaires et représentants décuries, nous sommes daccord quil est essentiel que nous continuions à supporter lUSAC en tant quinstance dirigeante pour le Championship Racing. La seule amélioration sera que lUSAC travaillera pour nous et soutiendra notre cause et notre règlement également. Ca devrait être clairement compris que le but de cette organisation est de rendre la course meilleure dans tous les aspects. Pas seulement pour les propriétaires et les pilotes, mais aussi pour les propriétaires des circuits, les promoteurs, les dirigeants, les sponsors et les supporters, et enfin et non des moindres, les fans de courses et les spectateurs qui paient leur entrée.
Dans lanalyse finale, une large foule composée de spectateurs payants sont la clé du succès pour tout. Les propriétaires des circuits et les instances dirigeantes qui promeuvent ces gros évènements, qui par contrat comprennent les équipes et les pilotes stars, attireront la foule ce qui par conséquent attire les sponsors et les réseaux TV Tout ceci en améliorant le sport dans sa globalité. Je suis intimement convaincu que plutôt que de couper les coûts de la course, ce qui est presque impossible, il est de loin plus important de rendre largent plus accessible en augmentant la popularité et le prestige du sport au grand public.
Les pistes qui refusent dentreprendre et de promouvoir ne devraient pas être autorisées à organiser des courses. Lautre alternative est de permettre à notre organisation (cette idée est empruntée à la FICA) de prendre le contrôle des circuits contre un arrangement sous forme de leasing, et ainsi nous pourrions faire la promotion et organiser les courses où nous sentons quelles puissent connaître le succès. Toujours régies par lUSAC bien sûr. Par exemple, le GP dAllemagne à Hockenheim sera promu par la FICA cette année, 1978.
Maintenant, comment allons-nous là-bas en partant de là ? De la manière dont je le vois, la première étape est danalyser la situation, se rassembler et former lorganisation. (Appelons là CART ou Championship Auto Racing Teams). Une fois que nous serons daccord sur le fait que le CART est nécessaire, alors nous devons faire apparaître ce que nous voulons faire et comment nous devrions laccomplir. Je crois que lorganisation peut opérer par une équipe ou trois personnes. Un Directeur/Négociateur, un secrétaire et un comptable et enfin un prospecteur si besoin. Il aura besoin dune carte de voyage, une carte de téléphone et un compte pour les dépenses. Il y a une rumeur indiquant que Bernie na rien de tout ça, il travaille avec 2% de commission sur tout ce qui est fait par la FICA.
Il apparaît quune confrontation avec lIndianapolis Motor Speedway représenterait la première cible. Ils sont ceux qui peuvent payer. Nous devrions renégocier les contrats TV (nos droits par les leurs) et nous devrions doubler le prix. Nous devrions renégocier avec dautres circuits sur une base dun montant raisonnable de revenu venant de toutes les sources comme la TV, les billetteries, la publicité La gâteau entier devrait être partagé dun point de vue collaboratif plutôt que de se tuer entre nous (ndlr : tous les acteurs du championnat).
( ) Avec un programme correct dexposition, une compagnie pétrolière peu toujours avoir la possibilité de tirer un avantage en étant le sponsor exclusif de la série. Les cigarettes, le whiskey, les banques, les syndicats nous avons besoin dune équipe de promoteurs agressive avec des gens extraordinaires à sa tête. Comment finançons-nous ce C.A.R.T. ? Des frais dentrée ? Un pourcentage sur les prix ? Etc. je suis ouvert aux suggestions. Quelquun (du C.A.R.T.) doit faire partie des négociations avec les promoteurs des circuits, avec les personnes des télévisions, et avec les sponsors de la série etc. »