Les 10 bougies du Grand-Am : la saison 2000 (1/10)

Pour expliquer le contexte de la création du Grand-Am, il faut faire un peu d’histoire et remonter au temps de la splendide série IMSA, sans doute le plus excitant championnat d’Endurance de ces trente dernières années, qui mériterait à lui seul un long article sur US-Racing.com.

L’IMSA était porté par John Bishop et se voulait avant tout un championnat pour des équipes privées. Au début des années 90, John Bishop décide de revendre la série. S’ensuit alors une longue période de déclin et plusieurs changements de propriétaires. L’IMSA devient PSCR (Professional Sports Car Racing), puis une scission se produit et une série parallèle se crée, l’USRRC. L’Endurance américaine est alors au plus bas.

Sur les cendres de ces championnats, vont se créer deux autres séries : l’une, émanation du PSCR, devient l’ALMS sous l’impulsion de Don Panoz, avec pour objectif d’organiser un championnat qui réponde au règlement des 24 Heures du Mans, et l’autre, émanation de l’USRRC, devient le Grand-Am sous l’impulsion de la famille France, avec pour objectif d’en faire un championnat d’inspiration plus américaine.

L’année 2000 a donc marqué la première saison estampillée Grand-Am. Celle-ci comptait dix courses, avec les 24 Heures de Daytona en ouverture.

Cinq catégories étaient représentées : deux en prototypes, les SRP (Sports Racer Prototypes) et SRP II (protos avec une cylindrée inférieure) et trois en GT (GTO, GTU, AGT). Le règlement proposait aussi quelques règles nouvelles, avec l’obligation pour le pilote ayant qualifié la voiture de prendre le départ, la limitation du nombre de pilotes par voitures (4 maxi, de façon à éviter une répétition des 24 Heures de Daytona 1997 qui avaient vu sept pilotes remporter la course sur la même voiture) et dans un même ordre d’idée, l’interdiction pour un pilote de passer sur une autre voiture en cours d’épreuve.

A Daytona, la catégorie Proto a rapidement été décimée et c’est donc une GT qui a eu l’honneur de s’imposer pour la première course de l’histoire du Grand-Am (la Viper du Team ORECA, pilotée par Olivier Beretta, Dominique Dupuy et Karl Wendlinger).

La suite du championnat a vu le retour de deux épreuves traditionnelles, la Paul Revere 250 à Daytona et les Six Hours at the Glen (Watkins Glen). Les autres manches étaient organisées à Phoenix, Homestead, Lime Rock, Mid Ohio et Road America.

Le Britannique James Weaver a remporté cinq courses cette année-là, lui permettant de décrocher la première couronne Grand Am en SRP. Le Belge Didier Theys était le vice-champion, avec deux victoires sur une Ferrari (à moteur… Judd !).

Larry Oberto et Ryan Hampton ont décroché le titre en SRP II, Terry Borcheller et Ron Johnson en GTO, Mike Fitzgerald en GTU et Doug Mills en AGT.

Les remises de prix se sont faites directement lors de la finale de Watkins Glen, dans une tente aménagée pour l’occasion dans l’infield.