Le constructeur britannique Lola Cars est le dernier à lever le voile sur sa proposition de monoplace en vue de remplacer lactuelle Dallara, présente depuis 2003. Lola fut présent dans les catégories « style Indy » depuis 1965 jusquen 2006. Son palmarès est lun des plus élogieux avec trois victoires à lIndy 500 et de nombreux titres de champions conquis par les plus grands pilotes dont : Sébastien Bourdais, Christiano de Matta, Nigel Mansell ou encore Michael Andretti.
Il est évident quune semaine après le coup de tonnerre produit par DeltaWing Racing , le concept des britanniques paraît conventionnel. Pourtant les châssis Lola B12/00 et B12/01 (quasiment identiques à quelques détails près) révèlent de nombreuses innovations.
Intéressons nous tout dabord à lélément qui pourrait faire pencher la balance en faveur de Lola. LIndy Racing League fait tout son possible en ces temps difficiles pour réduire les coûts dexploitation du matériel afin de conserver ses écuries mais aussi pour en attirer de nouvelles. Et cest précisément sur ce point que Lola se distingue de ses concurrents. La configuration de la voiture lui permettrait de rouler aussi bien en Indy Lights que dans la catégorie Reine, lIndyCar. Mais comment cela est-il possible ? Les designers ont conçu la voiture de sorte à ce que la cellule de survie, le système dalimentation en carburant, le nez et le châssis soient identiques. Ainsi une écurie dIndy Lights nauraient quun package à acheter pour accéder à lIndyCar. Cette solution pourrait permettre daugmenter le nombre dinscrits à lIndy 500.
Deuxième détail démarquant Lola de ses concurrents Dallara, Swift et DeltaWing : laérodynamisme. Si dun regard lointain, la voiture semble conventionnelle, elle prend une toute autre dimension lorsque lon sattarde sous la monoplace. Ainsi le flux dair nest plus seulement conduit sous le plancher de la voiture, mais il est maintenant utilisé sous les pontons, qui agissent comme de véritables diffuseurs. Le but est ici daugmenter les performances de la voiture tout en réduisant les perturbations aérodynamiques causées par la présence dailerons et de dérives.
Enfin le dernier critère majeur du Cahier des Charges auquel Lola a apporté ses solutions : la sécurité. Les pilotes bénéficieraient dune meilleure protection au niveau du casque avec un repose tête qui voit sa hauteur augmentée. Sur la piste, cette voiture permettrait aussi de considérablement réduire les risques de vols planés à linstar des deux qua connu Dario Franchitti en 2007. Les roues arrière sont protégées (à limage de ce que lon peut voir en karting) par une extension du plan inférieur de laileron.
Avec cette quatrième et dernière candidature, lIRL dispose dune palette complète de solutions de la plus classique à la plus futuriste. Pour le moment, Dallara et Lola semblent être les projets les plus aptes à être adoptés. Mais qui sait si comme le demande DeltaWing Racing, ces quatre châssis ne saffronteront pas dès 2012 sur une même piste ?