Darlington, un ovale mythique

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Darrell Waltrip, Richard Petty, Dale Earnhardt, Cale Yarborough, David Pearson, Bill Elliott, ou encore plus récemment Jeff Gordon et Jimmie Johnson, ils se sont tous imposés au moins deux fois à Darlington et ont tous été champion.

Le Darlington Raceway, qui est surnommée The Lady In Black (La dame en noir) ou encore Too tough to tame (Trop dur à mâter) a connu quelques ajustements ces dernières années, comme de nouvelles tribunes, un nouveau tunnel pour accéder à l’infield ou encore un nouvel asphalte, mais cela n’enlève rien au charme de cette piste qui a écrit sa légende au fur et à mesure des années et des courses disputées.

Construit en Caroline du Sud sur des dunes de sable, il s’agit d’un des ovales les plus vieux encore en activité (NDLR : la palme revenant au Martinsville Speedway) c’est aussi le premier superspeedway, comprenez par là ovale de plus d’un mile en asphalte à avoir accueilli une course de NASCAR.

C’est donc le 4 septembre 1950 qu’a eu lieu la première épreuve de la NASCAR Sprint Cup Series à Darlington. A l’époque l’ovale faisait 1,37 mile de circonférence et avait déjà sa forme d’œuf. Soixante-quinze pilotes étaient au départ des Southern 500 et c’est Johnny Mantz, parti quarante-troisième qui s’est imposé après avoir mené 351 des 400 tours. Le deuxième de la course, Fireball Roberts était repoussé à neuf tours !

Pourquoi un tel écart à l’arrivée ? Tout bonnement car Johnny Mantz avait compris avant la course que la piste était très abrasive du fait de sa localisation. Il avait alors choisi de rouler avec des pneumatiques de camions et n’a jamais changé ses gommes au contraire de tous ses adversaires qui connaissaient des problèmes tout au long de la course.

Les années ont passé, mais l’abrasivité est restée, ajouté à cela la forme peu commune de la piste et vous obtenez l’un des ovales les plus difficiles de la saison.

L’ovale de Darlington a également le théâtre de l’arrivée la plus serrée de l’Histoire de la NASCAR depuis l’introduction du chronométrage électronique en mai 1993. En 2003, Ricky Craven avait remporté la victoire au nez et à la barbe de Kurt Busch pour deux millièmes de seconde. Cette victoire était également la dernière d’une Pontiac qui se retirera au terme de la saison.

Septuple vainqueur à Darlington dont six courses de 500 miles (1995 à 1998, 2002 et 2007, sa seule victoire sur une course de 400 miles étant intervenue en 1996), Jeff Gordon est le pilote en activité avec le plus de succès sur cette piste et de très loin. Puisque ses plus proches rivaux, Jeff Burton, Jimmie Johnson, Greg Biffle et Mark Martin n’ont que deux succès.

Jeff Gordon : « Seuls les meilleurs des meilleurs de notre sport se sont imposés ici. »

Depuis plusieurs années, la course de Darlington se tient lors du week-end de la fête des mères et se déroule sous les projecteurs ce qui ajoute encore à la difficulté.

Jeff Gordon : « La première fois que je suis venu ici et que j’ai vu les noms des pilotes qui s’y étaient imposés, je me suis dit ‘Waouh, si tu peux gagner ici, alors tu feras vraiment quelque chose dans ce sport.' »

A Darlington, si l’on veut aller vite il faut frôler les murs en tout point de l’ovale, tout en évitant de déposer les célèbres Darlington stripes ; cependant, en 2008 Kyle Busch avait fait plus que frôler les murs et cela ne l’avait pas empêché de remporter la course.

Jeff Burton : « Les virages trois et quatre ont moins de grip alors que les virages un et deux sont plus inclinés. A Darlington la trajectoire est étroite, comme la largeur de la piste. »

Jeff Gordon : « La position en piste est très importante. Vous devez trouver un compromis au niveau des réglages pour avoir une voiture très compétitive. L’approche du virage un est totalement différente de celle du virage trois. Aujourd’hui la piste est rapide et c’est difficile de passer. »