Roberto Guerrero mentor de Sebastian Saavedra

Le jeune espoir Sebastian Saavedra va connaître un mois de mai mémorable. D’une part il fera partie de l’histoire en tentant de décrocher sa qualification pour les 94èmes 500 Miles d’Indianapolis, mais il sera surtout coaché par un compatriote qui connaît l’Indianapolis Motor Speedway comme sa poche. Il s’agit de Roberto Guerrero. A l’instar du Team Penske dont les pilotes bénéficient des conseils avisés de Rick Mears, Bryan Herta Autosport a nommé l’ex-pilote d’IndyCar au poste de mentor afin de superviser l’évolution de la monoplace numéro #29.

Pour la première fois depuis 2001 (pour sa dernière tentative de qualification à l’Indy 500), Guerrero reviendra donc sur l’Indianapolis Motor Speedway. Dans sa carrière de pilote, Guerrero est devenu une véritable star dans son pays, la Colombie. Après avoir remporté deux fois le championnat de Colombie de karting, Guerrero a traversé l’Atlantique pour faire ses armes en Europe. Très rapide et doté de forts soutiens financiers, il décroche un volant en Formule Un en 1982, dans l’écurie de Mo Nunn (qui sera l’ingénieur de Zanardi chez Ganassi avant de le faire courir pour sa propre écurie en 2001 en CART). Malheureusement, les performances de sa voiture ne lui permirent pas de s’exprimer à sa juste valeur. Et après deux années de vaches maigres en Europe, il décida de rentrer sur le continent Américain. Mais cette fois pour disputer le championnat IndyCar et ses fameux Indy 500.

En 1984 Guerrero retrouve des couleurs. Il devient le premier Colombien à participer aux prestigieux Indy 500 et obtient le titre de meilleur débutant de l’Indy 500 (distinction partagée avec un certain Michael Andretti) en terminant deuxième ! A la fin de la saison, il remporte le trophée de meilleur rookie. Souvent en position de gagner à Indianapolis, ses prestations seront marquées par une certaine malchance. En 1992, il devient le premier pilote à passer la barre de 230mph sur un tour, et sa série de quatre tours à la moyenne de 232.482 mph aura tenu jusqu’à ce qu’Arie Luyendyk ne vienne exploser le record en 1996 avec une vitesse moyenne de 237.498 mph, après que le circuit ait été resurfacé.

Saavedra âgé seulement de 19 ans a logiquement avoué qu’il ne connaissait pas toute la carrière de son désormais mentor. « Je n’ai pas pu suivre toute sa carrière. Mais en tant que Colombien, je l’ai toujours connu. Il fut le premier pilote à placer la Colombie sur la carte des sports automobiles.« 

L’arrivée de Guerrero démontre une nouvelle fois toute l’importance de l’expérience que revêt cette course mythique. A Indianapolis plus que nul part ailleurs tout est une question de détails pour être le plus performant possible. Enfin dernier paramètre à prendre en compte, vous devez respecter la piste sans quoi le mur se chargera de vous le rappeler brutalement.