Les caractéristiques du moteur 2012 dévoilées

Il nous tardait de connaître les premières informations concernant la future architecture du bloc moteur censé équiper la (les ?) monoplace qui participera au championnat 2012 d’IndyCar.

Après des mois de recherches et d’analyses, le comité ICONIC, dont fait partie Gil de Ferran (l’ex-pilote représente l’intérêt des patrons d’écuries), a dévoilé les premiers traits du futur moteur.

Premier point qui satisfera une grande majorité de fans, le retour du turbo. En effet pour la première fois depuis 1996, lorsque l’IRL utilisait l’ancien matériel du CART, les moteurs turbocompressés équiperont à nouveau toutes les monoplaces d’IndyCar.

Deuxième élément de satisfaction, la diversité sur la piste. Fini le temps du fournisseur unique, en l’occurrence Honda. Dès 2012, plusieurs motoristes pourront s’affronter et développer leurs blocs. De quoi nous procurer une compétition encore plus passionnante.

Mais me direz-vous, qu’en est-il de l’architecture de ce futur moteur ? Et bien plusieurs philosophies pourront cohabiter et l’on pourrait avoir droit à un joli panachage sur la grille de départ. D’abord, le nombre maximal de cylindres sera limité à six. Exit donc l’historique V8 qui équipait les monoplaces depuis une vingtaine d’années. Et retour au V6 qui faisait de Buick un motoriste à part dans les années 80-90. La cylindrée ne pourra quant à elle pas excéder 2,4L. Ces blocs moteurs développeront entre 550 et 700 chevaux. La puissance sera modulable via le turbo afin d’adapter les performances du moteur aux différents tracés du calendrier. Souhaitons juste que si la puissance n’est que de 550 chevaux sur les speedways, le package aérodynamiques autorisera les voitures à atteindre de grosses vitesses de pointe en ligne droite tout en offrant un challenge intéressant en courbes. Cela passera-t-il par une réduction drastique des appuis ? Fort probable et peut-être la solution la plus judicieuse pour redonner de l’intérêt aux courses sur ovales et de l’importance au pilotage.

Hormis ces restrictions, les constructeurs seront libres de dessiner un moteur original. Nous pourrions donc voir un V6 se battre avec un 4 cylindres en ligne sur le Brickyard d’Indianapolis. En effet Brian Barnhardt a déjà prévu des règles garantissant une équité entre les différentes architectures. D’après lui, cela passera par une bride à l’admission d’air, un contrôle de l’injection ou encore une limitation de la pression du turbo.

Voilà de quoi redonner une identité à l’IndyCar qui pourrait prendre l’avantage sur la Formule Un (qui devrait réintroduire elle aussi le turbo en 2013 ou 2014) qui ne parvient toujours pas à se renouveler et à s’adapter à la mode écologique.