Mais où est donc passé Marco ? (où comment faire un article à partir de rien)

Il n’y a pas d’action en piste le vendredi. L’occasion pour Geoffroy et moi d’aller à la rencontre de Marco Andretti, histoire de tailler le bout de gras et d’échanger sur la course d’Indianapolis.

Histoire également d’approfondir le laconique et désormais classique « I was third. » , réplique cinglante à Arnaud quand celui-ci avait voulu savoir ce qu’il s’était passé à l’arrivée de la course il y a quinze jours.

Oui mais voilà, encore fallait-il le trouver, ce Marco !

Dans l’hospitality du Rebellion Racing, le plus matinal est sans conteste le sympathique Guy Smith. Nous lui demandons si Marco est déjà arrivé. Réponse du Britannique, avec un grand sourire : « Essayez plutôt vers 13h ! ».

Qu’à cela ne tienne, nous n’allons pas nous laisser démonter comme cela. Nous retentons notre chance plus tard en fin de matinée. Toujours point de Marco en vue. Nous abordons Andrea Bellichi. Le sourire de l’Italien est encore plus grand que celui de Guy Smith. « Oooh, vous ne le verrez pas avant le début de l’après-midi ! ».

Nous voilà intrigués. Il n’en fallait pas plus pour que nos imaginations fertiles fonctionnent à plein régime… D’autant plus qu’arrivent Nicolas Prost, puis Jules Boullion, puis Neel Jani… Toute l’équipe est au complet… sauf Marco bien sûr.

N’y tenant plus (cela fait quand même plus de quatre heures que nous revenons régulièrement faire le pied de grue chez Rebellion), j’arrête Guy Smith à la sortie du stand : « Hey Guy, are you sure Marco drives for this team ? ». Cette fois-ci, Guy rigole : « Je dois vous dire, Marco dort énormément ! En plus il est toujours à l’heure américaine… Bonne chance les gars… ».

Et voilà comment on se construit une image de marmotte ! Merci les copains.

Marco Andretti a fini par arriver après 15h. L’auteur de ces lignes ayant repris le chemin de la salle de presse, c’est Geoffroy qui a eu la chance d’échanger quelques mots avec le petit-fils du grand Mario. Celui-ci est surpris de trouver un spécialiste de l’Indycar français. Il confie qu’il est venu au Mans avant tout pour s’amuser. Malheureusement, il est pressé (normal, les autres ont commencé leur journée de boulot depuis plusieurs heures). Le temps d’essayer une nouvelle montre (cadeau d’un sponsor, sans doute), de procéder à un dernier réglage de bracelet, et voilà Marco parti pour rejoindre ses équipiers.

Dure dure, la vie de pilote !