Montoya s'impose avec la manière

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Après plus de trois ans de disette, Juan Pablo Montoya est de retour sur la Victory Lane après avoir remporté les Heluva Good! Sour Cream Dips At The Glen sur le Watkins Glen International. Le Colombien apporte ainsi à son propriétaire, Chip Ganassi, sa troisième victoire de la saison après Daytona et Indianapolis.

Le pilote de la Chevrolet n°42 n’a laissé aucune chance à ses adversaires en menant pas moins de soixante-quatorze des quatre-vingt dix tours prévus. Montoya signe du même coup son meilleur driver rating avec un excellent 149,8 sur 150 possible.

Pourtant cette victoire n’a pas été simple à ce dessiner pour le Colombien car Marcos Ambrose lui a donné du fil à retordre durant l’intégralité de l’épreuve. Parti depuis la onzième place, l’Australien est patiemment remonté jusqu’à la première place, mais c’est totalement raté sur un restart alors qu’il était en tête, laissant ainsi le champ libre à Montoya.

A l’agitation du drapeau vert, Carl Edwards, qui avait signé la pole position, prenait la tête de l’épreuve, mais était dépassé par Jamie McMurray avant la fin du premier tour. Le vainqueur des Daytona 500 et des Brickyard 400 allait mener les cinq premiers tours, s’octroyant ainsi cinq points de bonus, avant de laisser la tête à son équipier dans le sixième passage.

Le début de l’épreuve était d’une fluidité absolue, offrant ainsi une première séquence d’arrêts sous drapeau vert peu avant le trentième tour. C’est au terme de cette série d’arrêts que la première neutralisation de la journée allait être effective, après que P.J. Jones ait garé sa Toyota n°07 hors trajectoire dans l’Inner Loop suite à un problème de pompe à essence.

La course reprenait ses droits au trente-et-unième tour pour une série de dix tours qui allait permettre à Montoya et Ambrose de s’expliquer pour la tête de l’épreuve. L’ancien pensionnaire de la Formule 1 allait longtemps garder la première place avant de devoir abdiquer dans le virage n°1 suite à une manœuvre imparable de son rival australien.

La deuxième neutralisation était effective pour un accident dans l’Inner Loop entre Bobby Labonte et Joe Nemechek au quarante-troisième tour. C’est lors de cette relance que Montoya prendra l’avantage sur Ambrose et ce de manière définitive.

Très discret ce week-end sur une piste qu’il affectionne, Tony Stewart s’est fait remarquer en sortant de la piste l’un des spécialistes des circuits routiers, Boris Said en l’occurrence. Ce dernier sera contraint à l’abandon du fait de nombreux dégâts alors que le double champion de la NASCAR Sprint Cup Series pouvait continuer sa course sans la moindre éraflure sur sa carrosserie.

A moins de vingt tours du drapeu à damier c’est un autre multiple champion qui allait faire parler de lui, Jimmie Johnson. Le pilote de la Chevrolet n°48 à l’extérieur de Kyle Busch et Jeff Burton dans le dernier virage, partait en survirage et s’en allait percuter le mur SAFER, alors que Denny Hamlin venait le heurter par l’arrière. Kyle Busch et Jeff Burton pouvait poursuivre leur course, malgré un capot moteur quelque peu froissé pour le plus jeune des frères Busch. En revanche, pour Johnson il fallait réparer alors que pour Denny Hamlin s’était l’abandon.

Les seize derniers tours se sont déroulés sous régime de drapeau vert et Juan Pablo Montoya a finalement coupé la ligne d’arrivée avec 4,735 secondes d’avance sur Kurt Busch. Marcos Ambrose, A.J. Allmendinger, Carl Edwards, Jamie McMurray, Tony Stewart, Kyle Busch, Jeff Burton et Jeff Gordon complètent le top-10 de cette épreuve, alors que le leader du classement général, Kevin Harvick a dû se contenter de la onzième place après avoir perdu bon nombre de places dans la dernière ligne droite.

En rencontrant des problèmes qui lui ont fait perdre plusieurs tours, Clint Bowyer a perdu la douzième et dernière place qualificative pour les playoffs au profit de Mark Martin, qui s’est, une fois de plus, montré très discret avec une dix-neuvième place à l’arrivée et deux petits tours menés. L’écart de points entre les deux hommes au championnat est de dix à l’avantage du quintuple vice-champion. Pour rappel, les deux hommes sont à la recherche de leur première victoire cette année.

Les spécialistes des circuits routiers, ne venant que pour ses courses, n’ont pas forcément brillé, puisque le meilleur d’entre-eux n’est autre qu’Andy Lally au volant de la Chevrolet n°71 de la TRG Motorsports en dix-huitième position.