Randy Bernard est décidément très actif depuis sa prise de poste en début d’année. Jamais en aussi peu de temps le championnat n’aura connu autant d’évolutions avec l’arrivée de la nouvelle monoplace, une refonte du calendrier et désormais, la promotion de l’IndyCar sur les terres de sa cousine européenne, la Formule Un.
En effet la semaine dernière, le Président de l’IndyCar accompagné de Gil de Ferran et Tony Purnell (deux hommes qui connaissent tous deux parfaitement les rouages de la F1 pour y avoir travaillé) se sont rendus en Europe et principalement en Italie afin de rencontrer plusieurs grands noms de l’automobile.
Le but était simple : faire savoir que l’IndyCar était plus que jamais vivante et surtout qu’elle abordait un virage déterminant pour son avenir et pour celui du sport automobile en général. Car il faut bien le souligner, l’IndyCar est le premier championnat automobile majeur à avoir déjà établi les règles qui définiront la compétition automobile du futur. Pour preuve, la F1 vient de proposer quelques mesures (retour du moteur turbo et de l’effet de sol) qui sont relativement proches du Cahier des Charges rédigé par l’IndyCar concernant l’année 2012. Il faut le reconnaître, après plus de dix ans de domination totale, la F1 voit à nouveau celle qui l’a fait frémir au début des années 90 lui faire à nouveau de l’ombre.
Et le moins que l’on puisse dire est que l’auditoire a été particulièrement réceptif. Etaient notamment présents parmi les invités : Mclaren, Ferrari, Williams, Mercedes, Renault, Cosworth, Audi et Lotus. Tous se sont montrés intéressés par le projet de la future IndyCar que ce soit au niveau de la construction des kits aéro ou de la fabrication d’un moteur. La pari est donc à moitié réussi : proposer une alternative viable et crédible à la catégorie Reine des monoplaces mondiales.
Voici le ressenti de Randy Bernard à propos de ce voyage :
« Mon principal intérêt était de rencontrer les manufacturiers automobiles et beaucoup d’écuries de F1, juste pour me présenter et leur dire que l’IndyCar est bien vivante et prend de l’ampleur en allant de l’avant.«
« Nous voulions nous assurer d’inviter autant de constructeurs possibles à participer soit à l’élaboration de kits aéro ou de moteurs pour 2012. Certaines de nos réunions censées durer 2 heures ont duré plus de 5 heures. Je pense que nous avons eu une super réponse et tout le monde était très accueillant et honnête par rapport à leur intérêt envers l’IndyCar. Je pense que c’est révélateur. Je m’attends à voir de grandes choses se produire dans le futur.«
Une première bonne nouvelle est tombée pas plus tard que le samedi lors des qualifications du Grand Prix d’Italie de Formule Un à Monza. La maison-mère, Lotus Cars (détenue par Proton) souhaite retirer son nom de l’écurie de F1 de Tony Fernandez. Car à l’inverse du partenariat existant en IndyCar avec l’écurie KV Racing Technology, Lotus Cars n’a aucun lien avec l’écurie de F1 où elle ne fait que prêter son image (du coup Tony Fernandez pourrait racheter à David Hunt le nom « Team Lotus »). Et d’après les premières informations, Lotus souhaite se concentrer à 100% sur les courses américaines. Sous-entendu l’IndyCar et les 500 Miles d’Indianapolis…