
Mike Wallace assure qu’il ne veut pas donner l’impression d’être amer ou en colère après le refus de la NASCAR de valider son engagement aux Daytona 500 avec le Garage 66 de MBM. Pourtant, il reste perplexe.
« Je ne comprends pas comment le processus a été géré ni comment il était censé se dérouler, » a déclaré Wallace. « Je ne savais même pas qu’il y avait un processus. Encore une fois, je ne veux pas que les gens pensent que je suis en colère. Je suis juste un gars qui voulait courir, qui avait une bonne cause et qui souhaitait aider une petite équipe. »
Wallace a exposé son point de vue publiquement, expliquant qu’il avait sollicité l’approbation du président de la NASCAR, Steve Phelps, et qu’aucun des dirigeants qu’il avait consultés ne semblait anticiper de problème. Pourtant, sa candidature a finalement été refusée par le département de la compétition.
Lors d’un point presse sur la réglementation, John Probst, vice-président senior du développement des courses, et Elton Sawyer, vice-président senior de la compétition, ont été interrogés sur cette situation. Sawyer a déclaré que l’annonce de Wallace concernant sa participation aux Daytona 500 était une « situation de charrue avant les bœufs », insistant sur le fait qu’il « n’avait jamais été approuvé ». De son côté, Probst a indiqué que la NASCAR lui avait transmis une « feuille de route » pour une éventuelle participation en 2026.
Wallace affirme pourtant avoir informé la NASCAR de ses intentions dès le 23 décembre, sollicité des conseils et reçu une réponse le 1er janvier indiquant qu’aucun problème n’était à prévoir. Pourtant, le 13 janvier, son engagement était rejeté.
La NASCAR a justifié cette décision par « l’inactivité », Wallace n’ayant disputé que quatre courses sur circuits routiers en Xfinity Series avec JD Motorsports en 2020 depuis sa dernière apparition en Cup lors des Daytona 500 de 2015.
« Je comprends que je n’ai jamais été formellement approuvé, mais pourquoi personne ne m’a donné les directives appropriées quand je les ai demandées ? On m’a laissé croire qu’il n’y aurait pas de problème. »
Wallace précise qu’il avait finalisé son contrat de sponsoring et réussi les mêmes tests médicaux que les autres pilotes de la Cup Series. Pourtant, tout s’est bloqué au niveau de la NASCAR.
« Je suis très confus. Je pensais vraiment que j’allais courir à Daytona, sur une piste où j’ai remporté de nombreuses victoires. Mais j’ai fait une fausse supposition. C’est décevant. »
Le 15 janvier, la NASCAR lui a confirmé qu’aucune licence nationale ne lui serait accordée. Pour envisager les Daytona 500 2026, il devra d’abord participer à une course intermédiaire en Xfinity, une course sur superspeedway en Xfinity, une course sur circuit court ou routier en Cup, puis une course sur speedway en Cup… le tout avant février 2026.
Wallace estime que ces conditions sont trop lourdes.
« Il faudrait tout organiser dans un délai très court, ce qui complique la recherche de sponsors et de contrats. En plus, si je n’obtiens pas un résultat correct, la NASCAR pourrait refuser mon dossier pour l’étape suivante, même si je suis limité par le matériel d’une petite équipe. »
Le projet de Wallace était personnel : honorer la mémoire de sa femme Carla, disparue le 22 janvier dernier. Il avait déjà payé le propriétaire de MBM, Carl Long, pour la course et bouclé un programme de sponsoring.
« L’objectif n’était pas juste de prendre le départ des Daytona 500. Le but était de bien figurer en qualifications et de partager un moment fort avec ma famille à Daytona Beach. »
L’option de courir en ARCA à Daytona, où il s’est imposé en 1994 avec Ken Schrader, aurait pu être une alternative. Mais Wallace regrette que la NASCAR ait attendu la fin des tests pré-saison ARCA pour lui annoncer son refus.
« J’aurais probablement disputé la course ARCA. Mais maintenant que les tests sont passés, il est plus difficile de monter un programme solide à la dernière minute. »
Wallace admet que cette décision marque probablement la fin de sa carrière en NASCAR nationale. Il envisage toutefois quelques courses sur terre avec son ami Vic Hill et quelques engagements en Late Model.
Quant à la gestion du dossier par la NASCAR ?
« Peut-être que j’ai frappé à la mauvaise porte. Il y a la haute direction et il y a le département de la compétition. Mais ce qui me peine le plus, c’est qu’ils m’ont privé d’une occasion d’honorer ma femme. »
« Nous avions une belle histoire à raconter pour la NASCAR et les Daytona 500. Dale Jr a son équipe engagée, Helio Castroneves est dans le peloton. Une bonne histoire de plus ne fait jamais de mal. »