
La NASCAR reste déterminée à maintenir une présence en Californie du Sud et à Fontana, mais l’incertitude demeure quant à l’endroit et au moment où elle y fera son retour.
« Ce marché est crucial pour la NASCAR », affirme Dave Allen, président de la région Ouest de la NASCAR. « Nous n’abandonnons pas la région, mais nous n’avons pas encore de calendrier défini. Certains éléments doivent être réglés avant de prendre des décisions stratégiques sur ce que nous allons construire. »
« Il y aura une solution, mais on ne sait pas encore laquelle ni quand elle se concrétisera. »
Allen s’exprimait avant le Shriners Children’s 500 de dimanche au Phoenix Raceway, où Christopher Bell a signé une troisième victoire consécutive en NASCAR Cup Series, résistant à un Denny Hamlin très offensif lors du dernier restart à deux tours de l’arrivée.
Un avenir incertain pour Fontana
Hors 2021, où le calendrier avait été perturbé par la pandémie, la NASCAR a couru chaque saison en Californie du Sud depuis l’ouverture de l’Auto Club Speedway en 1997, sur l’ancien site industriel de Kaiser à Fontana. Mais cette série a pris fin.
L’Auto Club Speedway, qui a accueilli sa dernière course en 2023, a été démoli pour laisser place à un projet de piste de 0,5 mile, un concept qui semblait prometteur mais qui est désormais en suspens. Parallèlement, le Clash at the Coliseum, expérience temporaire sur un ovale improvisé au Los Angeles Memorial Coliseum, n’a pas été reconduit cet hiver après trois années d’exploitation.
« C’est toujours l’option numéro un », indique Allen, précédemment président de l’Auto Club Speedway. « Nous avons encore la possibilité de construire un ovale d’un demi-mile si nous le décidons, mais certaines questions doivent être résolues avant de valider ce projet. »
Une ouverture à d’autres options
Dans l’intervalle, la NASCAR explore d’autres pistes en dehors des circuits traditionnels. Après avoir introduit un Grand Prix urbain à Chicago en 2023, l’organisation aurait également envisagé une épreuve sur les rues de San Diego.
« Nous cherchons constamment de nouvelles opportunités », ajoute Allen. « Que ce soit en entrant sur de nouveaux marchés ou en adaptant notre approche là où nous sommes déjà présents, nous gardons toutes les options ouvertes. »
L’impact du marché immobilier sur les circuits historiques
Dix jours après la dernière course à Fontana, la NASCAR aurait cédé 433 des 522 acres du site à Hillwood Development, une entreprise dirigée par Ross Perot Jr., et à CBRE Investment Management, pour un montant avoisinant 569 millions de dollars. L’endroit est en cours de transformation en centre logistique et industriel.
Autrefois, une douzaine de circuits accueillaient régulièrement des événements en Californie du Sud. Mais la fermeture récente de l’Irwindale Speedway réduit encore davantage ces infrastructures. De nombreuses pistes, comme l’Auto Club Speedway, ont été sacrifiées sur l’autel de la rentabilité foncière, un phénomène également observé sur des circuits mythiques en Caroline du Sud et en Caroline du Nord, au cœur du pays du stock-car.
« Gérer un site comme Fontana représente un défi économique majeur », souligne Allen. « En fin de compte, la NASCAR est une entreprise et doit prendre des décisions en fonction de sa viabilité financière. »
Un espoir pour un futur short-track ?
Malgré ces défis, la NASCAR a conservé 90 acres du site de Fontana, incluant les tribunes principales, la ligne droite avant, la voie des stands et les suites VIP. Ces infrastructures pourraient servir de base à un futur short-track.

« Notre plan de base reste de rester ici. Mais si d’autres opportunités se présentent, nous y serons attentifs », assure Allen. « Si quelqu’un dispose de 300 acres et souhaite construire un circuit en partenariat avec nous, nous écouterons. Il est essentiel de garder cette propriété sous le coude pour s’adapter à l’évolution du marché. »
Pour l’instant, la NASCAR semble donc jouer la carte de la patience avant de statuer sur l’avenir des courses en Californie du Sud.