La Next Gen bouscule les hiérarchies à Martinsville

Martinsville NASCAR NextGen 2025

Pour la première fois de la saison régulière 2025 de la NASCAR Cup Series, les pilotes retrouvent un vrai short track avec le Cook Out 400 sur le mythique Martinsville Speedway.

Historiquement, Martinsville a souvent été une affaire de spécialistes. Pourtant, les statistiques récentes montrent que la hiérarchie a été bouleversée depuis l’arrivée de la voiture Next Gen. Alex Bowman, vainqueur en automne 2021, n’a plus jamais terminé dans le top 5 en 17 départs sur l’ovale de 0,526 mile.

De son côté, Christopher Bell, qualifié pour le Championship 4 grâce à sa victoire à Martinsville en 2022, ne compte qu’un seul autre top 5 en neuf tentatives sur ce tracé.

Larson et Hendrick Motorsports en force

Il y a cependant des exceptions. Kyle Larson, pilote de la Chevrolet n°5 de Hendrick Motorsports, affiche une moyenne d’arrivée de 2,8 sur ses cinq dernières courses à Martinsville. Il aborde l’épreuve en confiance, fort de sa première victoire de la saison acquise le week-end dernier à Homestead-Miami Speedway.

« Quand j’ai rejoint Hendrick Motorsports, la voiture était probablement un peu meilleure à Martinsville, » explique Larson. « Mais nous avons progressé, et aujourd’hui, c’est l’un de nos meilleurs circuits. »

« On a gagné ici en 2023 et enchaîné de solides résultats l’an passé. On a hâte d’y être. »

L’entrée en scène de la Next Gen en 2022 a bouleversé les forces en présence. Sous l’ère Gen 6, des noms comme Denny Hamlin, Joey Logano, Brad Keselowski et Martin Truex Jr. dominaient le trombone. Depuis la transition, aucun d’entre eux ne s’est imposé, laissant le champ libre aux pilotes Hendrick.

L’an dernier, William Byron a offert à l’équipe une victoire symbolique lors de l’épreuve printanière, menant un triplé historique pour HMS. C’était la première fois qu’une seule organisation trustait tout le podium à Martinsville.

Byron en mode doute ?

Byron arrive ce week-end avec des résultats mitigés. Certes, il a remporté deux des trois dernières courses printanières, mais son n°24 a peiné à l’automne. En 2023 et 2024, il n’a dû son accès au Championship 4 qu’après des performances en demi-teinte (16e et 6e).

« Je suis confiant, mais pas à 100 % non plus, » admet Byron. « On a eu de bons résultats, d’autres moins bons. Après le Clash de Bowman Gray, on a du travail sur nos short-tracks. Mais je pense qu’on sera bien placés. »

« L’essentiel, c’est d’avoir une voiture performante sur les longs runs. C’est notre priorité. »

Les autres forces en présence

Ryan Blaney, champion en titre, a remporté les deux dernières courses d’automne à Martinsville, y compris celle qui lui a ouvert les portes du titre en 2023. Christopher Bell a signé l’autre victoire en Next Gen sur les six dernières courses disputées ici.

Malgré l’absence de victoire depuis l’arrivée de la nouvelle voiture, Denny Hamlin reste le maître des lieux parmi les pilotes en activité. Le pilote de la Toyota n°11 totalise cinq victoires, 20 top 5, 26 top 10 et 2 448 tours menés sur le circuit. S’il n’a pas trouvé la Victory Lane à l’ère Next Gen, il a tout de même terminé quatre des cinq dernières courses dans le top 5.

Une qualification moins cruciale ?

Autre tendance marquante : la position de départ semble moins influente sous l’ère Next Gen. Les cinq derniers vainqueurs sont partis hors du top 10. Un contraste saisissant avec la période précédente : sur les 14 courses Gen 6, seul deux vainqueurs s’étaient imposés en partant au-delà de la 10e place.

Le Cook Out 400 pourrait bien confirmer cette évolution. Entre les dynamiques actuelles et la compétition toujours plus serrée sur short track, la bataille pour la victoire promet d’être intense.