
Ryan Blaney a su maintenir son niveau de performance à Martinsville, malgré l’introduction de la voiture Gen 7 en 2022, un changement qui a bouleversé les références pour de nombreux pilotes de la NASCAR Cup Series.
Parmi les victimes de cette évolution, Brad Keselowski, autrefois un habitué des avant-postes et double vainqueur sur le « Paperclip » avec la Gen 6, a vu sa moyenne d’arrivée chuter à 23,83 en six courses depuis l’arrivée de la nouvelle voiture.
Martin Truex Jr., qui dominait le circuit de 0,526 mile entre 2019 et 2021 avec trois victoires en quatre courses, n’a jamais retrouvé sa superbe avec la Gen 7. Sa meilleure performance reste une troisième place en 2023, mais sa moyenne d’arrivée s’est dégradée à 16,5.
À l’inverse, Kyle Larson a su tirer profit de cette nouvelle évolution technique. Son historique à Martinsville avec la Gen 6 affichait une moyenne d’arrivée de 20,57, mais avec la Gen 7, il a radicalement amélioré ses performances : une victoire, deux deuxièmes places, une troisième et une sixième place, soit une moyenne d’arrivée impressionnante de 2,8.
Ryan Blaney, lui, a su maintenir son niveau quel que soit le matériel. Le pilote de la Ford n° 12 du Team Penske a toujours été performant sur ce short track mythique, et l’arrivée de la Gen 7 ne l’a pas freiné.
« Je pense que tout le monde a dû adapter son pilotage, » confie Blaney. « Difficile de dire laquelle des deux voitures je préfère ici, mais cette piste s’est améliorée avec la Gen 7, notamment grâce aux gommes tendres. On peut mieux se positionner et tenter plus de choses. »
Blaney met en avant le rôle des pneumatiques dans cette évolution :
« Avec l’ancienne voiture, la seconde ligne de course était moins utilisée. Je pense que cela tient au fait que Goodyear a introduit des pneus plus tendres, ce qui facilite la montée en température et offre plus d’adhérence. En revanche, l’aéro de la Gen 6 permettait de mieux gérer l’air sale, ce qui éliminait le besoin d’une seconde trajectoire. Il y a donc des compromis. »
L’autre grande différence avec la Gen 7, c’est la gestion des rapports de boîte de vitesses.
« Ici, on passe les rapports quatre fois par tour, ce qui change complètement l’approche des virages et la vitesse en milieu de courbe. J’ai dû adapter mon pilotage, mais mon approche à Martinsville s’est bien transposée sur cette voiture, » conclut Blaney.
Alors que certains grands noms peinent encore à apprivoiser Martinsville avec la Gen 7, Ryan Blaney prouve qu’il sait s’adapter aux évolutions techniques tout en restant une valeur sûre sur ce circuit exigeant.