Alex Palou, triple champion IndyCar en titre et actuel leader du championnat avec le Chip Ganassi Racing, a signé le meilleur temps lors de la dernière séance d’essais libres avant la 109ème édition des 500 Miles d’Indianapolis. L’Espagnol a bouclé son meilleur tour dès la troisième de ses 83 boucles, à une vitesse moyenne de 223,993 mph sur le mythique ovale de 2,5 miles. Un chrono qui n’a jamais été battu durant les trois heures de roulage.
La séance a débuté à 14h00 (heure de l’Est), mais il a fallu attendre neuf minutes avant de voir une première voiture en piste : Kyle Kirkwood, tout juste vainqueur avec Andretti Global à Long Beach, a ouvert le bal.
Comme attendu, la configuration course – avec une pression de turbo réduite à 1,3 bar (contre 1,5 bar en configuration qualifications le matin même) – s’est immédiatement traduite par une baisse significative des vitesses de pointe, de l’ordre de 10 mph (~16 km/h). Conor Daly (Juncos Hollinger Racing) a été le premier à franchir les 220 mph, rapidement supplanté par Marco Andretti, seul représentant d’Andretti Global en piste. L’ancien poleman de l’Indy 500 (2020) a atteint 222,284 mph dès son deuxième tour, avant de rentrer aux stands.
Un peu plus tard, un joli remorquage de Colton Herta a permis à Scott Dixon – vainqueur de l’Indy 500 en 2008 et quintuple poleman de l’épreuve – de se hisser brièvement en tête avec un tour en 223,150 mph.
L’un des moments les plus chauds de l’après-midi est survenu lorsque la voiture de Rinus VeeKay (Dale Coyne Racing) est tombée en panne sèche dans la portion entre les virages 1 et 2, obligeant Pato O’Ward à une manœuvre d’évitement musclée. Helio Castroneves, lui aussi sur la trajectoire, a également dû réagir vite. Le quadruple vainqueur de l’épreuve avait auparavant pris la tête provisoire avec un tour en 223,211 mph, rapidement effacé par le tour canon de Palou.
À mi-séance, Kirkwood reprenait la deuxième place grâce à un 223,017 mph signé dans un run propre, tandis que Dixon s’illustrait par une série de tours consistants en tête du paquet, sans aspiration, autour des 216 mph.
Les 60 dernières minutes ont vu les équipes autorisées à simuler des arrêts aux stands sous drapeau vert, sans ravitaillement sous pression et via la voie d’entrée classique de course (entrée lente entre les virages 3 et 4). Cependant, la majorité des teams ont attendu les 20 dernières minutes pour s’y essayer.
C’est dans le dernier tiers de séance que Felix Rosenqvist (Meyer Shank Racing) s’est signalé : d’abord remonté à la 6e position dans son 86e tour, il a ensuite signé un 223,949 mph lors de son 106e passage, ce qui lui a permis de s’emparer de la deuxième place derrière Palou. MSR confirme ainsi ses belles dispositions, profitant de sa nouvelle collaboration technique avec Ganassi : ses trois voitures figurent dans le Top 12, notamment grâce à la bonne fin de séance de Kyffin Simpson.
Daly s’est offert un solide quatrième temps lors de son 69e tour. O’Ward s’est classé huitième, deux places derrière son coéquipier chez Arrow McLaren, Kirkwood. Le Top 10 est complété par Josef Newgarden – double vainqueur et tenant du titre à Indy – Castroneves, Dixon et Graham Rahal, auteur d’une belle remontée finale depuis la 31e position.
Le rookie Jacob Abel s’est classé 21e, avec toutefois une panne d’essence similaire à celle de son coéquipier VeeKay.
Les pilotes les plus actifs du jour ont été Rosenqvist et Scott McLaughlin (Team Penske), tous deux auteurs de 112 tours. Ont également couvert plus de la moitié de la distance d’un Indy 500 : Simpson, VeeKay, Shwartzman (Prema), DeFrancesco (RLL), Dixon et Herta.
À noter que Kyle Larson (Arrow McLaren/Hendrick Motorsports) et Takuma Sato (RLL), tous deux impliqués dans des crashs durant la séance matinale, sont restés hors piste l’après-midi.
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