Toyota tente un coup stratégique… mais Chastain ruine tout

Denny Hamlin Talledega NASCAR

Denny Hamlin ignorera à jamais jusqu’où il aurait pu remonter dimanche sur le Talladega Superspeedway. Et pour lui, la raison porte un nom : Ross Chastain.

À 25 tours de l’arrivée, le peloton entamait le dernier cycle d’arrêts sous drapeau vert. Toyota a lancé l’offensive en premier, avec Ty Gibbs en tête, suivi de Hamlin et d’autres pilotes affiliés au constructeur japonais. Carson Hocevar, Michael McDowell et Justin Haley — trio de chez Spire Motorsports — ont aussi rejoint ce groupe synchronisé.

À la sortie des stands, Hocevar ressort en tête, juste devant Hamlin. Mais les ennuis commencent dans le trafic. Dans le virage 3, Hocevar parvient à se glisser entre Ross Chastain et Cody Ware. Hamlin, lui, se retrouve enfermé, sans issue. Résultat : l’élan est coupé net pour le groupe Toyota. Impossible ensuite de recoller aux Ford et Chevrolet bien organisées à l’avant, qui allaient se disputer la victoire.

Hamlin termine 23e, juste derrière… Chastain. Riley Herbst, autre pilote Toyota, finit 24e. Le meilleur représentant du camp Toyota est Bubba Wallace, 10e. Suivent Reddick (16e), Briscoe (17e), Gibbs (19e), Jones (20e).

« On ne saura jamais jusqu’où on aurait pu aller », regrettait Hamlin. « Mais ce qui est sûr, c’est que tenter une manœuvre pour nous ralentir n’a pas aidé. Il faisait tout pour casser le rythme. L’écart de vitesse était juste énorme. »

Et d’ajouter :
« On a essayé. Le clan Toyota voulait animer la course. On était les seuls à vraiment tenter quelque chose, à prendre des risques. Mais au final, ça ne l’a pas fait. Entre le rythme en sortie de stands, le cycle lui-même, la quantité d’essence qu’il fallait remettre… Peu importe. Il nous manquait une seconde. »

Une fois l’élan perdu, impossible de revenir. C’est une réalité désormais bien installée en NASCAR Cup Series, où l’effet d’aspiration et les blocs défensifs rendent tout retour depuis l’arrière quasiment impossible. Ce qui faisait autrefois la force de Hamlin à Daytona ou Talladega n’est plus suffisant avec l’aéro actuel.

Hocevar, lui, s’en est mieux sorti, en terminant 8e — meilleur résultat du groupe. Hamlin n’a pu que subir les événements.

« Une fois qu’on est derrière un duo bien organisé, c’est fini. On ne peut plus remonter, on est bloqués. »

Sur le dernier relais, Hamlin n’a eu d’autre choix que de suivre Hocevar, en espérant que ce dernier trouve une ouverture. Mais les mouvements étaient trop vite contrariés.

« Je ne voyais pas grand-chose. Je suivais juste son pare-chocs et je faisais mon maximum pour qu’on avance en groupe. Mais ses tentatives étaient bloquées à chaque fois. Ça s’arrêtait là. »