
Le cauchemar mécanique se poursuit pour Scott Dixon. Comme toutes les entrées à temps plein en NTT IndyCar Series, le sextuple champion a vu son premier moteur Honda biturbo de 2,2 litres être installé pour les essais officiels de pré-saison. Mais à la différence de ses concurrents, ce bloc « zéro mile » a rendu l’âme après… un seul tour.
Conséquence directe : Dixon a entamé la saison à St. Petersburg avec déjà son deuxième moteur monté sur la Dallara n°9 du Chip Ganassi Racing. Ce moteur a tenu jusqu’au Grand Prix de Barber, quatrième épreuve du calendrier. Le troisième moteur, installé pour le GMR Grand Prix sur le circuit routier d’Indianapolis, a été utilisé à nouveau lors des premiers essais libres de la 108e édition des 500 Miles d’Indianapolis.
Mais mercredi, un nouveau revers est venu perturber le programme du Néo-Zélandais : lors de son dernier run de la journée, un souci moteur a nécessité un nouveau changement. C’est donc avec un quatrième moteur que Dixon a roulé jeudi, complétant 92 tours sur l’Indianapolis Motor Speedway.
Même si ce quatrième bloc semblait fonctionner correctement, le Chip Ganassi Racing a choisi d’installer un cinquième moteur neuf dès le Fast Friday, pour optimiser la performance lors des qualifications et de la course la plus prestigieuse de la saison.
Un choix stratégique, mais lourd de conséquences : selon le règlement technique de l’IndyCar, l’utilisation d’un cinquième moteur hors quotas entraîne automatiquement une pénalité de six places sur la grille dès la prochaine épreuve sur circuit routier, en l’occurrence le Chevrolet Detroit Grand Prix le 1er juin.
Et l’horizon ne s’éclaircit pas : avec 10 courses encore au calendrier après Indy, Dixon pourrait avoir besoin d’un sixième voire d’un septième moteur, synonymes de nouvelles pénalités sur la grille, en pleine lutte pour le championnat.
« Oui, j’en suis déjà à mon cinquième moteur, donc on est sur une belle série », a ironisé Dixon dans le paddock. « Cinq courses, cinq moteurs. »
Un constat amer pour le vétéran du peloton, dont la régularité légendaire est mise à rude épreuve par une cascade d’ennuis mécaniques inhabituels pour le CGR.