IndyCar 2026 : Will Power, le domino qui retient tout le paddock

À l’été 2024, le marché des transferts IndyCar vivait au rythme d’annonces et de rumeurs incessantes. Douze mois plus tard, à l’aube du mois d’août 2025, c’est le calme plat. Le paddock retient son souffle, dans l’attente d’une seule décision qui pourrait tout déclencher : le sort de Will Power chez Team Penske.

Derrière ce « domino » principal, six des onze équipes engagées à temps plein pourraient encore ajuster leur line-up pour 2026 : AJ Foyt Racing, Dale Coyne Racing, Juncos Hollinger Racing, Meyer Shank Racing, Rahal Letterman Lanigan Racing… et bien sûr, Team Penske. Mais malgré la liste, les perspectives réelles de mouvement sont étonnamment faibles.

« Je pense que vous allez être surpris, » prévient Dale Coyne. « Ça va rester très calme. »

  • Retrouvez la discussion sur l’avenir de Will Power dans le PodCast de la semaine

Le domino Power

Double champion, vainqueur des 500 Miles d’Indianapolis 2018, détenteur du record absolu de pole positions (71) et 44 fois victorieux en IndyCar, Will Power reste le pilote qui tient le marché en haleine. Officiellement, rien de nouveau n’a filtré à Portland vendredi dernier : la décision sur son avenir au volant de la Chevrolet Verizon n°12 n’est pas encore prise.

Tant que Roger Penske n’aura pas tranché — prolongation ou séparation —, la plupart des écuries préféreront geler leurs propres mouvements. Une seule formation, qui tient à rester anonyme, aurait décidé de ne plus attendre et d’explorer d’autres pistes.

En cas de départ de chez Penske, plusieurs options existent pour Power.

Scénario Foyt : un vide à combler

Si David Malukas était recruté par Penske, AJ Foyt Racing perdrait son principal apport financier et devrait revenir à un schéma classique : un deuxième baquet confié à un pilote « payant » type Sting Ray Robb. L’hypothèse d’un échange Power–Malukas a circulé, mais le budget ne suit pas. Sans financement, Foyt ne peut envisager Power pour 2026.

Andretti et Ganassi verrouillés

Chez Andretti Global, le trio de pilotes est confirmé jusqu’en 2026. Malgré une saison compliquée pour Marcus Ericsson, aucun changement n’est prévu.
Du côté de Chip Ganassi Racing, l’effectif est également verrouillé. La seule ouverture indirecte se trouve chez Meyer Shank Racing, structure associée à Ganassi, où la Honda n°66 de Marcus Armstrong impressionne depuis Detroit. Mais là encore, aucun signe ne laisse penser que l’équipe cherche un remplaçant.

Coyne, VeeKay et Abel : stabilité en vue

Rinus VeeKay et la révélation 2025 Jacob Abel ont offert à Dale Coyne Racing un line-up solide. Malgré des discussions avec d’autres équipes, VeeKay pourrait rester, faute d’opportunité claire dans un top team avant 2027. Abel souhaite prolonger l’aventure, mais cela dépendra de Coyne. En cas de départ, la deuxième Foyt pourrait être une solution.

Juncos Hollinger Racing : entre pari jeune et reconstruction

Conor Daly et Sting Ray Robb occupent les deux baquets, mais un changement complet n’est pas exclu. L’ambition de JHR : bâtir autour d’un jeune talent à la Palou ou Kirkwood. Dennis Hauger ou Linus Lundqvist sont cités.
Lundqvist, impressionnant dès sa saison rookie — podiums à Barber et WWTR, pole à Road America —, a surpris par son aisance sur ovale, un atout rare pour un débutant. Plusieurs équipes s’intéressent à lui pour 2026.

RLL : l’option la plus crédible

Chez Rahal Letterman Lanigan Racing, Graham Rahal et Louis Foster sont assurés de rester. Reste la voiture n°30 de Devlin DeFrancesco. Officiellement sous contrat pluriannuel, son avenir pourrait dépendre de clauses de performance. Si une ouverture se présente, Power pourrait devenir un atout stratégique pour permettre à RLL de franchir un cap et rejoindre durablement le trio Ganassi–McLaren–Andretti.

Verdict attendu chez Penske

Chez Penske, Josef Newgarden et Scott McLaughlin sont sous contrat à long terme. Power reste donc la pièce centrale. La suite du marché des transferts — et peut-être l’équilibre des forces pour 2026 — dépend de la décision de Roger Penske.

Pour l’instant, le paddock attend. Mais lorsque le premier domino tombera, les autres pourraient suivre très vite.