 
William Byron n’a rien changé à ses habitudes avant la plus grande course de sa carrière. Alors que d’autres finalistes de la NASCAR Cup Series optent pour des vols privés, le pilote de la Hendrick Motorsports a préféré un vol commercial pour se rendre à Phoenix.
« J’habite à 15 minutes de l’aéroport commercial de Charlotte », raconte Byron avec un sourire. « Je passe la sécurité prioritaire, je reste discret, c’est parfait. J’adore ça. J’aime être traité comme une personne normale, ce que je suis. »
Sauf que dimanche, il ne sera plus vraiment un homme ordinaire. Sur le Phoenix Raceway, Byron va se battre pour la Coupe Bill France, face à trois adversaires tout aussi affamés. Une opportunité rare de décrocher le titre suprême de la NASCAR, au terme d’une saison qui n’a jamais été un long fleuve tranquille.
L’an passé déjà, Byron avait connu le goût amer d’une finale frustrante. Parti de la pole position, il avait mené 95 tours et remporté la première étape avant de rétrograder à la quatrième place lorsque la piste s’était refroidie. Une désillusion qui a façonné son approche de la saison 2024.
« On a appris cette année que rien n’est jamais acquis », confie-t-il. « Tant que le drapeau à damier n’est pas agité, tout peut encore arriver. C’est la plus grande leçon que j’en ai tirée. »
Le chemin vers Phoenix a été semé d’embûches. Au Texas, il menait quand Ty Dillon a ralenti pour rentrer aux stands. Impossible à éviter, l’impact a détruit sa Chevrolet n°24. Une semaine plus tard, à Talladega, il a tout perdu dans le tri-ovale, à quelques centaines de mètres de l’arrivée. Deux coups du sort qui l’ont placé dos au mur à Martinsville.
Libéré de toute contrainte de points, Byron y a roulé sans calcul, retrouvant cette agressivité instinctive qui l’avait porté en début de saison.
« J’ai regardé le tableau et je me suis dit : c’est tellement agréable de ne pas penser à tout ça », se souvient-il. « À Phoenix, ce n’est pas forcément une course où le vainqueur prend tout… mais c’est la dernière étape qui compte. »
Cette fois encore, il sait que seule la fin écrira l’histoire. Et Byron espère que son vol retour vers Charlotte sera celui d’un champion.

 
		 
		 
		