Sous le signe du fer à cheval : Kyle Larson champion NASCAR Cup 2025

Le fer à cheval doré de Jimmie Johnson semble avoir trouvé un nouveau propriétaire. Quinze ans après que Kevin Harvick ait plaisanté sur la chance insolente du septuple champion et de la Chevrolet n°48 de la Joe Gibbs Racing à Fontana, c’est Kyle Larson qui a, cette fois, bénéficié d’un coup du sort monumental au Phoenix Raceway.

Dimanche, lors de la course au titre de la NASCAR Cup Series, Larson a profité d’un scénario renversant pour décrocher son deuxième championnat dans la division reine de la NASCAR. À trois tours de l’arrivée, Denny Hamlin semblait enfin tenir ce trophée qu’il convoite depuis vingt ans. Solide leader, devant William Byron et Larson, le pilote de la Toyota n°11 paraissait intouchable.

Puis le destin s’en est mêlé. Byron, jusque-là épargné par les soucis de pneus, a vu son pneu arrière droit exploser dans le virage 3. L’impact contre le mur a provoqué un drapeau jaune aux conséquences énormes. Hamlin, contraint à un arrêt pour quatre pneus, a perdu l’avantage stratégique sur Larson, qui n’en a changé que deux.

Lors de la prolongation, la Chevrolet n°5 de la Hendrick Motorsports s’est élancée cinquième, cinq positions devant Hamlin. Deux tours plus tard, Larson croisait la ligne d’arrivée troisième, assez pour décrocher la couronne grâce à son classement parmi les Championship 4. Rick Hendrick pouvait savourer un 15ème titre de champion, un record absolu dans l’histoire de la NASCAR.

Larson a ainsi remporté le championnat sans mener un seul tour et après 24 courses sans victoire. Loin d’être le plus rapide, il a fait preuve d’un opportunisme redoutable et d’une maîtrise exceptionnelle dans les deux derniers tours, longeant le mur pour défendre sa position.

« Franchement, je ne pensais pas qu’on avait une chance », a reconnu Larson. « Cliff (Daniels) disait qu’on n’était pas morts, juste à moitié. On s’est battus jusqu’au bout. »

Le Californien n’a pas oublié la douleur de son rival : « C’est bizarre, parce que Denny a été si proche, si souvent. Je me disais : ‘Enfin, c’est pour lui’. Et puis ce drapeau jaune a tout changé. »

Larson a simplement saisi l’opportunité que la course lui offrait. Une habitude, pour celui qui, quatre ans plus tôt, avait déjà remporté son premier titre à Phoenix sur un arrêt parfait au stand à 29 tours du but.

Peut-être que le fer à cheval de Jimmie Johnson n’a jamais quitté Hendrick Motorsports. Il a juste trouvé une nouvelle étagère dans le garage de la Chevrolet n°5.