L’affaire antitrust opposant la NASCAR à la 23XI Racing et à la Front Row Motorsports révèle peu à peu des coulisses rarement exposées au public. Parmi les nombreux documents rendus publics en fin de semaine, certains échanges de SMS attirent particulièrement l’attention. Ils montrent que les dirigeants de la NASCAR suivaient de près – et parfois avec une certaine irritation – la participation de leurs pilotes à la Superstar Racing Experience, plus connue sous le nom de SRX.
Mais ces messages ne livrent pas uniquement des états d’âme d’exécutifs. Ils replacent surtout dans son contexte une série qui, malgré son aura médiatique, a toujours évolué dans une zone grise vis-à-vis du paddock de la NASCAR. Et ces documents, versés désormais au dossier du procès qui débutera le 1er décembre, éclairent d’un jour nouveau la position de Daytona envers une discipline pourtant appréciée par les fans.
Lancée en 2021 sous l’impulsion de Tony Stewart et Ray Evernham, la SRX reposait sur un concept simple : des voitures identiques, des circuits courts et des pilotes issus de disciplines diverses. Pendant six semaines chaque été, les épreuves animées sur ESPN puis sur CBS proposaient un format spectaculaire, presque intimiste, loin du gigantisme des week-ends de la NASCAR. L’expérience n’aura finalement duré que jusqu’à la saison 2024, avant la vente d’une partie des actifs à GMS Race Cars.
Si les pilotes de la NASCAR pouvaient rejoindre la SRX, c’était grâce à un calendrier pensé pour eux. Les courses avaient lieu le samedi soir, permettant un aller-retour raisonnable depuis les circuits de la Cup Series ou de la Xfinity Series. Plusieurs têtes d’affiche ont profité de cette liberté : Chase Elliott, Ryan Blaney, Denny Hamlin, Kyle Busch, Daniel Suarez, Brad Keselowski, Justin Marks ou encore Kevin Harvick. Elliott et Busch ont remporté deux succès chacun, tandis qu’Hamlin a inscrit son nom au palmarès avec une victoire.
En 2022, un autre échange de messages internes autour de la série avait déjà filtré. Ces nouvelles révélations viennent donc s’ajouter à un ensemble de signaux montrant une relation complexe entre la SRX et la NASCAR. Une relation désormais mise noir sur blanc dans un procès où, pour une fois, ce ne sont pas les performances en piste qui occupent la première ligne, mais bien la bataille juridique.
Voici quelques messages dévoilés…






