Le Darlington Raceway a encore prouvé pourquoi il est surnommé “Too Tough to Tame”.
Dimanche soir, lors du légendaire Cook Out Southern 500, manche d’ouverture des playoffs de la NASCAR Cup Series, le premier duel entre les seize prétendants a tourné au carnage. Comme souvent en Caroline du Sud, la piste a rappelé sa brutalité. Et cette fois, tout a commencé dès le tour numéro un.
Josh Berry, engagé pour les Wood Brothers Racing, a perdu le contrôle de sa Ford avant de rebondir sur Tyler Reddick. Résultat : une soirée ruinée dès l’entame. Berry termine dernier, 38e, après de longues réparations au garage. De retour en piste trop tard, il n’avait plus aucune chance de remonter. Seule consolation : le point du meilleur tour.
Mais il n’a pas été le seul. Darlington n’a épargné personne, et surtout pas les têtes d’affiche.
Les favoris piégés les uns après les autres
- Alex Bowman a perdu 40 secondes lors d’un arrêt au stand catastrophique, la faute à un pistolet pneumatique capricieux.
- Denny Hamlin, piégé par un arrêt lent, a perdu sa position sur la piste au 152ème tour.
- Christopher Bell a heurté Carson Hocevar dans la voie des stands et abîmé son avant.
- William Byron a dû reculer dans son box pour resserrer un écrou de roue.
- Ryan Blaney, déjà gêné dans la voie des stands, est parti en tête-à-queue au 210ème tour, au sortir du virage 4 après un contact avec Austin Dillon. Plus tard, il a même perdu un tour supplémentaire dans les stands sous drapeau jaune.
Le bilan est sans appel : la Hendrick Motorsports place ses quatre pilotes 17ème ou pire, et la Team Penske ne fait pas mieux, avec ses trois représentants 12ème ou pire.
Dans ce chaos généralisé, Hamlin sauve les meubles avec une septième place. Mais il reste l’un des seuls pilotes qualifiés pour les playoffs à accrocher le top 10.
Derrière, on retrouve Ross Chastain (11ème) et Austin Cindric (12ème), meilleur représentant de Penske. Puis un groupe compact de prétendants termine groupé, mais loin des attentes : Chase Elliott (17ème), Blaney (18ème), Kyle Larson (19ème), Joey Logano (20ème) et Byron (21ème).
Des réactions contrastées
« La soirée a été vraiment longue… On était dans le top 10 à un moment donné, mais tout est parti en fumée au mauvais moment », a résumé Chase Elliott.
Ryan Blaney, visiblement frustré :
« Tout ce qui nous est arrivé ce soir, c’est la faute de quelqu’un d’autre. Je n’ai pas d’explication. »
Joey Logano n’a pas cherché d’excuses :
« On n’était tout simplement pas rapides. L’avant labourait, l’arrière était instable… et parfois les deux en même temps. Ce circuit nous réussissait depuis dix ans, mais là, on est complètement passés à côté. »
Enfin, Alex Bowman a été le plus direct :
« Ce n’était pas faute d’efforts, loin de là. Mais dès les essais, on était en retard, et la course n’a fait que confirmer. On a tous manqué le coche chez Hendrick cette semaine. »
Un message clair pour la suite
Darlington a une nouvelle fois rappelé qu’il ne pardonne rien, et que les playoffs ne se jouent pas seulement sur la vitesse pure. La moindre erreur, le moindre aléa technique, et la sanction est immédiate.
La prochaine manche, sur le World Wide Technology Raceway à Gateway, s’annonce déjà cruciale pour plusieurs ténors qui devront réagir sous peine de voir leurs ambitions de titre s’évaporer plus vite que prévu.
