PREMA Racing impressionne pour ses premiers tours de roue en IndyCar

PREMA Racing a officiellement lancé son programme IndyCar en mettant en action ses moteurs Chevrolet pour la première fois ce mardi au Thermal Club en préparation des débuts des essais officiels jeudi sur le circuit de WeatherTech Raceway Laguna Seca.

Si ce démarrage tardif en piste n’était pas idéal, le temps consacré aux préparatifs a porté ses fruits. Pour sa première incursion en monoplace américaine, l’équipe européenne a affiché un niveau de performance prometteur.

Robert Shwartzman, l’un des favoris pour le titre de Rookie of The Year, a dominé le classement à deux reprises avant de conclure la journée en troisième position, à seulement 0,175 seconde de Marcus Ericsson (Andretti Global), leader des six pilotes présents. De son côté, Callum Ilott a rencontré des soucis techniques sur sa monoplace durant la matinée, mais a su rebondir l’après-midi pour décrocher la quatrième place, à 0,247 seconde d’Ericsson.

Pour Ilott, ce test représentait une deuxième première fois en IndyCar, lui qui avait déjà accompagné Juncos Hollinger Racing lors de son arrivée dans la discipline en 2021, et qui retrouve aujourd’hui PREMA pour ses débuts en 2025.

« Pour une première journée, on ne pouvait pas espérer beaucoup mieux, même avec quelques contretemps en matinée », a déclaré le Britannique à RACER. « L’équipe est satisfaite et nous avons encore beaucoup de points à affiner, mais c’est normal à ce stade. L’élément clé, c’est la performance de la voiture, et ce n’est pas quelque chose qu’on débloque immédiatement. Comme il s’agit de notre premier test, il y a des domaines où nous pouvons progresser assez facilement. Être déjà si proche des meilleurs est encourageant. »

Ilott retrouve ainsi PREMA après un passage réussi sous ses couleurs en route vers la Formule 1. L’écurie a su mêler l’expertise de ses cadres européens à celle de vétérans d’IndyCar, à l’image de Steve Barker, ancien ingénieur de course d’Ilott chez Juncos Hollinger, qui joue un rôle clé dans l’adaptation du programme à l’IndyCar.

« Nous avons des profils très variés dans l’équipe, avec des piliers de PREMA qui assurent la direction du projet », explique Ilott. « Il y a de nombreuses voix et approches différentes, mais cela fonctionne bien lorsque tout le monde avance dans la même direction. Steve était déjà mon ingénieur de course, ce qui facilite énormément notre collaboration. On réduit ainsi le nombre de paramètres inconnus à gérer. »

L’expérience de PREMA en Europe est un atout, mais le défi de l’IndyCar reste inédit pour l’écurie. « Cette voiture est probablement l’une des plus avancées technologiquement qu’ils aient eu à gérer », souligne Ilott. « Même si le châssis est plus ancien, son développement va au-delà de ce qu’ils ont connu. PREMA a toujours su tirer le meilleur parti de nouveaux défis techniques. »

Malgré ce premier test encourageant, l’équipe sait qu’elle a encore du travail devant elle. « Nous avons un excellent groupe d’ingénieurs, mais ce qui nous manque, c’est du temps », conclut Ilott. Une progression rapide sera essentielle pour permettre à PREMA de s’affirmer dès ses débuts en IndyCar.