
La NASCAR a déposé une motion visant à modifier sa contre attaque dans le cadre de son contentieux avec 23XI Racing et Front Row Motorsports, à la lumière d’éléments découverts durant la phase de discovery.
Selon les termes du document remis au tribunal, les équipes ont produit plus de 200 000 pages de courriels, SMS et notes internes après la clôture de la période initiale de dépôt. NASCAR affirme que ces documents « confirment sans ambiguïté » les accusations formulées dans sa plainte reconventionnelle initiale : 23XI, Front Row et Curtis Polk auraient sciemment conclu des ententes illégales avec d’autres équipes. Ces accords porteraient notamment sur la fixation des montants versés par la NASCAR et leur répartition entre les équipes impliquées, en violation de la législation antitrust (Sherman Act).
Toujours selon la NASCAR, ces échanges se seraient appuyés sur Jonathan Marshall, dirigeant de la Race Team Alliance (RTA), utilisé comme intermédiaire dans cette coordination supposée.
Déposée initialement le 5 mars dernier, la contre attaque de la NASCAR repose sur des accusations de conspiration et de pratiques anticoncurrentielles. L’objectif de la requête déposée aujourd’hui est d’amender cette plainte afin d’y intégrer les nouveaux éléments.
Parmi les personnes visées figure Curtis Polk, copropriétaire de 23XI Racing et proche de Michael Jordan. La NASCAR insiste une nouvelle fois sur son rôle central, le décrivant comme l’architecte principal d’un plan visant à fixer les revenus des équipes, à organiser un boycott potentiel des événements NASCAR, à interférer dans les négociations commerciales de la ligue et à conclure des accords illégaux avec d’autres structures du paddock.
Le document juridique détaillerait selon NASCAR la chronologie des événements liés aux discussions autour du renouvellement du contrat des charters, un sujet hautement stratégique dans l’économie actuelle de la Cup Series.
Pour rappel, 23XI Racing et Front Row Motorsports avaient intenté une action en justice conjointe contre la NASCAR en octobre dernier, reprochant à la ligue des pratiques monopolistiques et anticoncurrentielles. Ces deux écuries sont, à ce jour, les seules à ne pas avoir signé le nouvel accord des charters prévu pour 2025.
En janvier, le juge fédéral chargé du dossier avait rejeté la demande de la NASCAR visant à faire annuler la plainte. À la fin mars, ce sont 23XI et Front Row qui ont à leur tour demandé le rejet de la demande de la NASCAR.
La date d’ouverture du procès antitrust est fixée au 1er décembre 2025. L’affaire, au cœur des tensions entre la ligue et les équipes, pourrait redéfinir les contours économiques et contractuels de la NASCAR Cup Series pour les années à venir.