Une semaine après le chaos du Kansas Speedway, Bubba Wallace tente encore de digérer les conséquences émotionnelles de son accrochage avec Denny Hamlin, à la fois son propriétaire d’équipe et son rival en piste.
L’incident survenu dans le dernier tour des prolongations a laissé des traces, et le pilote de la Toyota n°23 du 23XI Racing n’a pas caché combien les jours suivants ont été difficiles, à la veille du Bank of America Roval 400 sur le tracé routier du Charlotte Motor Speedway (dimanche, 15h00 ET, sur USA, PRN et SiriusXM NASCAR Radio).
Samedi midi, les deux hommes ont finalement eu ce que Wallace a décrit comme une « bonne conversation à cœur ouvert, venue d’un lieu de paix », afin de désamorcer les tensions.
Kansas : la blessure encore vive
Lors du dernier tour des prolongations à Kansas, Hamlin (Toyota n°11 – Joe Gibbs Racing) et Wallace se disputaient la victoire. En pleine bataille roue contre roue, Hamlin a légèrement poussé Wallace contre le mur extérieur dans le virage final.
Les deux voitures ont perdu de la vitesse, permettant à Chase Elliott (Chevrolet n°9) de surgir à l’intérieur pour décrocher la victoire, tandis que Wallace devait se contenter de la cinquième place.
« C’était vraiment une semaine sombre », a reconnu Wallace. « Je déteste que les choses aient pris cette tournure, mais Denny et moi avons discuté il y a environ une demi-heure. Ça s’est mieux passé que je ne l’aurais cru. Il a partagé sa version, j’ai partagé la mienne, et au final, on s’est retrouvés sur un terrain d’entente. »
Pas de rancune, mais un regret : Toyota
Selon Wallace, Hamlin a été surpris par un aspect de sa réflexion.
« Je lui ai dit : “Je ne suis pas en colère d’avoir été mis à l’écart pour une victoire.” »
« Denny a couru pour la gagne, pour son équipe, pour ses partenaires, et je ne peux pas lui reprocher ça. C’est un compétiteur pur et dur, et je le respecte pour ça. »
Wallace insiste : pour lui, il ne s’agissait pas d’une querelle personnelle, mais d’un duel de pilotes affamés.
« Il y avait deux gars qui voulaient gagner, tout simplement. Même si ça n’a pas marché pour nous, je respecte ça. Mon seul regret, c’est que Toyota n’ait pas remporté la course. »
« Tourne à gauche et descends »
Lorsqu’on lui a demandé ce qu’Hamlin aurait pu faire différemment, Wallace n’a pas tourné autour du pot :
« Tu tournes à gauche et tu descends, c’est aussi simple que ça. »
Une réponse sèche, mais révélatrice d’une franchise assumée — et d’un pilote toujours marqué, mais prêt à passer à autre chose.
