Casey Mears n’a pas dit son dernier mot en NASCAR

Casey Mears s’apprête à franchir une étape symbolique de sa carrière. Le week-end prochain à Martinsville Speedway, le Californien atteindra son 493ème départ en NASCAR Cup Series. Un chiffre impressionnant, mais pas suffisant pour un pilote qui refuse encore de ranger le casque. À 47 ans, Mears poursuit son improbable retour au plus haut niveau et compte bien atteindre le cap des 500 départs, un objectif personnel qu’il s’est fixé pour 2026.

Son retour à Talladega Superspeedway, lors du YellaWood 500, a rappelé à tous que l’ancien vainqueur de la Coca-Cola 600 n’avait rien perdu de son envie. Au volant de la Ford n°66 de la MBM Motorsports — la structure dirigée par Carl Long — Mears a signé une honorable 18ème place, le meilleur résultat de l’équipe en cinq ans. Pourtant, la journée n’avait pas bien commencé : un problème précoce l’avait relégué à un tour du peloton. Mais fidèle à sa réputation de battant, Mears a profité du chaos habituel de Talladega pour remonter dans le tour du leader et rallier l’arrivée dans le top 20.

Ce résultat vient conclure un programme partiel de cinq courses, son premier véritable engagement depuis une absence prolongée de six saisons. “Je n’ai jamais perdu le virus de la course,” confiait-il après l’arrivée. “La NASCAR m’avait mis de côté avant que moi je sois prêt à tourner la page. Ces dernières années m’ont permis de profiter de ma famille, de voir mes enfants grandir, mais l’envie est restée intacte.”

Et cette envie, il entend bien la transformer en un défi concret : atteindre les 500 départs en NASCAR Cup Series. “On chasse les 500,” dit-il avec un sourire. “Martinsville sera mon 493ème, Phoenix le 494ème, et ensuite, on vise six courses de plus en 2026. Je veux vraiment atteindre ce cap symbolique.”

Mears n’a plus rien à prouver, mais le voir revenir dans le garage après une si longue absence a ravi de nombreux fans et vétérans du paddock. Le neveu de Rick Mears – quadruple vainqueur des 500 Miles d’Indianapolis – a marqué la Cup Series de son empreinte dans les années 2000. Sa victoire lors des Coca-Cola 600 de 2007 avec la Hendrick Motorsports reste l’un des souvenirs marquants de cette époque, tout comme ses passages chez Richard Childress Racing ou Chip Ganassi Racing.

Après la fin de son aventure à temps plein avec la Germain Racing en 2016, Mears n’avait pris part qu’à une seule course – le Daytona 500 de 2019 – avant ce retour inattendu. C’est dire si cette performance à Talladega, dans une équipe modeste, résonne comme un petit exploit.

Pour MBM Motorsports, cette 18ème place représente aussi un succès d’estime. L’écurie, souvent absente du haut du tableau, bénéficie de l’expérience d’un pilote au bagage technique considérable. Et pour Mears, chaque tour est un pas de plus vers la concrétisation d’un rêve personnel — celui de franchir la barre mythique des 500 départs en NASCAR Cup Series.

S’il parvient à boucler ce programme partiel en 2026, il rejoindra un cercle très restreint de pilotes ayant atteint ce chiffre dans l’histoire de la NASCAR. Un accomplissement qui témoignerait de sa longévité et de sa passion intacte pour la course, bien au-delà des résultats.

À presque 50 ans, Casey Mears n’a plus rien à prouver. Mais pour lui, l’important n’est pas la gloire : c’est le plaisir de reprendre la piste, de sentir la voiture glisser dans les virages serrés de Martinsville, et de se battre encore une fois avec les plus jeunes. La NASCAR lui avait tourné le dos. Aujourd’hui, c’est lui qui revient, plus déterminé que jamais.