Palou et O’Ward ouvrent la voie au futur châssis IndyCar à Indianapolis

L’Indianapolis Motor Speedway reprend vie cette semaine avec deux journées d’essais qui ne manqueront pas d’intérêt. Officiellement, il s’agit d’un test Firestone consacré à l’évaluation de nouveaux composés de pneus pour superspeedway. En réalité, ces roulages auront aussi pour mission de valider le repavage récent du virage 2 et de préparer l’avenir technique de l’IndyCar.

Sur le mythique ovale de 2,5 miles, Alex Palou et Pato O’Ward mèneront la charge ce mardi, représentant respectivement la Chip Ganassi Racing et la Arrow McLaren. Leur mission sera double : accumuler des données pour Firestone et donner un retour précis sur la surface rénovée du Speedway, un point stratégique avant le Mois de Mai 2026.

Mais ces deux jeunes stars ne seront pas seules. Alexander Rossi pour la Ed Carpenter Racing et Takuma Sato pour la Rahal Letterman Lanigan Racing complèteront le quatuor engagé mardi, avant de reprendre la piste mercredi dans le cadre d’un programme distinct, davantage orienté sur le développement technique à long terme.

Rossi et Sato, deux vétérans de l’Indy 500 avec trois victoires combinées à Indianapolis, joueront un rôle clé dans les travaux préparatoires autour du futur châssis Dallara, attendu pour 2028. Leur expérience en conditions de course à haute vitesse est précieuse, notamment pour affiner les futurs packages de freins et d’amortisseurs.

Depuis 2018, l’IndyCar s’appuie sur Performance Friction Corporation (PFC) comme fournisseur exclusif des disques, plaquettes et étriers de frein en carbone, à la suite du rachat de Brembo. PFC devrait logiquement conserver ce statut sur la prochaine génération de monoplaces. Côté suspensions, la liberté technique des équipes reste l’un des derniers bastions ouverts depuis le lancement de la Dallara DW12 en 2012. Toutefois, la série envisage aujourd’hui de réduire cette marge de manœuvre afin d’uniformiser certains composants internes, une évolution qui permettrait à la fois de contenir les coûts et de simplifier la maintenance.

Ce test ne se limite donc pas à une simple vérification de surface ou de gomme. Il représente un véritable laboratoire roulant pour la discipline, une étape essentielle dans la transition vers la future ère de l’IndyCar, plus moderne, plus efficiente et toujours fidèle à son ADN de vitesse pure.

Les fans pourront assister gratuitement à ces essais depuis les monticules d’observation du virage 2, une occasion rare de voir les monoplaces en action hors compétition, mais dans un cadre hautement technique. Entre Palou, O’Ward, Rossi et Sato, l’Indianapolis Motor Speedway aura une fois encore des allures de centre nerveux du développement IndyCar, là où se joue une partie du futur de la série.