La Joe Gibbs Racing favorite au titre ?

La Joe Gibbs Racing n’a pas seulement survécu au premier tour des Playoffs de la NASCAR Cup Series 2025 : l’équipe l’a dominé de la tête et des épaules. Trois courses, trois victoires. Chase Briscoe à Darlington, Denny Hamlin à Gateway, puis Christopher Bell à Bristol. Sans oublier Ty Gibbs, hors playoffs mais leader de la majorité des tours samedi soir.

La démonstration est claire : si quelqu’un veut décrocher le titre cette saison, il devra trouver un moyen de faire tomber le clan Toyota.

Mais voilà : depuis que la finale se dispute au Phoenix Raceway, JGR n’a plus touché au trophée. Cinq saisons sans sacre. Deux pour Hendrick Motorsports, trois pour Team Penske. Et malgré leur domination actuelle, les pilotes de Joe Gibbs restent prudents.

« Tout tourne autour de Phoenix, n’est-ce pas ? » rappelle Denny Hamlin. « C’est là que le champion est couronné. Et honnêtement, je ne sais même plus quand nous avons gagné là-bas pour la dernière fois. »

Une armada Toyota qui impressionne

Christopher Bell le sait : la route est encore longue. Sa victoire à Bristol l’a confirmé, mais aussi renforcé une conviction – JGR est au centre du jeu.
« Peu importe qui sera dans le Championship 4, ce sera une bataille sans merci », explique-t-il. « Mais ce qui est sûr, c’est que les Toyota sont les meilleures voitures que j’ai eues en Cup. C’est tout simplement le package le plus compétitif de ma carrière. »

Tyler Gibbs, président de Toyota Racing Development, ne cache pas que quelques ajustements moteurs ont peut-être fait la différence ces dernières semaines :
« Pas de grosse évolution, mais des petits gains accumulés. Et visiblement, ça paie », résume-t-il après la victoire de Hamlin à Gateway.

La concurrence, elle, ne se voile pas la face. « Ils sont incroyablement rapides », avoue Joey Logano. « Ils ont la puissance, l’adhérence, tout. Pour les battre, il faudra être parfait et espérer qu’ils se ratent. »

Le point faible : la discipline

Car oui, JGR a ses failles. À Bristol, Hamlin a perdu une roue, ce qui devrait coûter deux suspensions dans son équipe. Ty Gibbs a manqué l’entrée des stands. Briscoe, lui, a vu une victoire filer sur des erreurs accumulées.

« Notre talon d’Achille, c’est la rigueur », reconnaît Briscoe. « Que ce soit moi ou les stands, il faut qu’on resserre tout. »

Même Bell n’est pas épargné. Avant Bristol, il s’était montré agacé par certaines décisions stratégiques. « Quand vos coéquipiers gagnent et que vous, vous piétinez, c’est frustrant », dit-il. « Ça prouve que la voiture est là, mais que je n’exploite pas tout. »

Joe Gibbs, le coach devenu propriétaire, relativise :
« Dans ce sport, les émotions débordent toujours. Ce qui compte, c’est que la semaine suivante, tout recommence à zéro. »

Alors, JGR favori au titre ?

Les chiffres plaident pour eux. La vitesse aussi. La question reste de savoir si, cette fois, JGR saura convertir sa puissance de feu en couronne. Phoenix n’a jamais semblé aussi loin… et aussi proche à la fois.