Test d’Octobre : Pato O’Ward et Alex Palou en Focus

Deux jours d’essais sur l’Indianapolis Motor Speedway suffisent toujours à raviver la flamme de mai. À sept mois du 110ème Indianapolis 500 présenté par Gainbridge, l’atmosphère qui entourait ces roulages rappelait déjà celle du “Month of May”. Si la plupart des regards étaient tournés vers Alex Palou et Pato O’Ward, d’autres éléments techniques et humains ont également marqué ces journées de test. De quoi donner un avant-goût prometteur de la prochaine édition du plus grand spectacle de course automobile.

Pato O’Ward retrouvait enfin l’ovale mythique. Depuis ses débuts à Indianapolis, le Mexicain de la Arrow McLaren s’est imposé comme l’un des plus constants sur ce tracé : deuxième, troisième, quatrième, sixième et un abandon au 193ème tour en 2023 alors qu’il jouait la victoire. Sa moyenne d’arrivée – 6,8 – en fait tout simplement le meilleur pilote sur cette période. Pourtant, il manque toujours cette victoire, celle qui transforme un grand pilote en légende de l’Indy 500. Et si 2026 devenait enfin son année ? Son retour sur la piste, accompagné d’une motivation visible, a rappelé pourquoi il est l’un des favoris des fans et de la série.

Face à lui, Alex Palou continue d’écrire sa propre histoire. Depuis son arrivée à la Chip Ganassi Racing, le Catalan a été le visage de la constance et de la domination en IndyCar. Pole position en 2023, quatrième à l’arrivée, puis une démonstration complète en 2024 avec la victoire à l’Indianapolis 500, Palou semble désormais viser plus haut : entrer dans la légende. Seuls Helio Castroneves, Josef Newgarden, Al Unser, Wilbur Shaw, Mauri Rose et Bill Vukovich ont réussi à s’imposer deux années consécutives. Palou pourrait bien rejoindre ce cercle restreint. Lors des essais, il a repris le volant de la Honda n°10 avec la même sérénité que celle affichée tout au long de sa saison 2024. « Une fois qu’on a goûté à la victoire à Indianapolis, on ne veut plus que personne vous la prenne », confiait-il récemment. Son objectif est clair : défendre sa couronne.

Mais ces essais n’ont pas seulement été marqués par les stars de la série. Les ingénieurs et les équipes ont profité de l’occasion pour tester plusieurs nouveaux composés de pneus Firestone Firehawk. Après une première édition des 500 miles avec le système hybride en 2024, l’équilibre aérodynamique et la répartition des masses restent des sujets clés. Certains pilotes, dont O’Ward et Palou, ont souligné des améliorations notables : moins de vibrations, meilleure adhérence et comportement plus stable en sortie de virage. Ces retours confirment que Firestone continue de chercher le compromis parfait entre performance et sécurité, indispensable sur un ovale aussi exigeant.

Enfin, au-delà des aspects techniques, Indianapolis reste avant tout un lieu d’émotion et de passion. Lors des essais, un moment a particulièrement retenu l’attention : Alex Palou apercevant un jeune fan portant son maillot dans le virage 2. Le pilote espagnol a envoyé un membre de son équipe offrir au garçon une casquette officielle. Ce geste, simple mais sincère, illustre parfaitement ce qui rend Indianapolis unique : le lien indéfectible entre pilotes et spectateurs, entre passé et présent, entre la piste et la légende.

À chaque roulage, même en octobre, Indianapolis rappelle qu’aucun autre circuit au monde ne possède une telle âme. Ce test n’a pas seulement servi à valider des réglages ou des pneus. Il a surtout relancé la machine à rêve. Et à sept mois du 110ème Indianapolis 500, une chose est déjà certaine : l’attente va être longue.