William Byron : “Je ne me suis jamais senti aussi bien dans une voiture de course”

Vainqueur à Martinsville après une course parfaitement maîtrisée, William Byron a signé l’une des performances les plus impressionnantes de sa carrière. Parti de la pole, vainqueur des deux segments et dominateur du début à la fin, le pilote de la Chevrolet n°24 du Hendrick Motorsports décroche sa place pour le Championship 4 à Phoenix. En conférence de presse, il est revenu sur cette journée marquante, sa gestion de la course et son état d’esprit avant la finale.

Question : William, félicitations. Pouvez-vous nous raconter comment se sont déroulés les derniers tours, notamment avec la dernière neutralisation ?

William Byron :
C’est probablement la première fois que j’y repense vraiment, mais on savait que ce serait une course longue jusqu’au bout. Il fallait gérer le rythme, les pneus, et surtout la pression. Quand j’ai pris la tête, mon objectif était de trouver le bon équilibre entre gestion et attaque.
Quand le drapeau jaune est sorti, je m’étais dit avant la course que je ne m’inquiéterais pas des neutralisations ou des arrêts aux stands. Je devais simplement exécuter ce qu’on me demandait. Les gars ont fait un excellent travail sur le dernier arrêt, et la relance s’est bien passée. Ensuite, il fallait juste tenir bon jusqu’au drapeau à damier.

Q : Le contact avec Ryan Blaney a suscité des réactions. Quelle est votre vision de ce moment ?

Byron :
C’était de la course, tout simplement. On se battait tous les deux pour le Championship 4, pour une victoire. Je n’ai jamais eu l’intention de le toucher, mais j’étais engagé à l’intérieur, et il laissait juste assez d’espace. C’est ce genre de duel qu’on veut voir. Il n’y a aucune rancune, juste une course dure pour la victoire.

Q : Vous sembliez très calme malgré les difficultés des dernières semaines. Comment avez-vous gardé cette sérénité ?

Byron :
J’ai de très bonnes personnes autour de moi. J’ai trouvé une certaine perspective ces dernières années. Les deux dernières semaines ont été frustrantes, mais on savait qu’on avait le potentiel pour rebondir.
Je suis arrivé ici prêt, mentalement et physiquement. Cette course était libératrice, car contrairement aux années précédentes, il fallait simplement gagner. Pas calculer les points, juste attaquer. C’était le test ultime pour notre équipe, et je suis fier de la façon dont tout le monde a répondu.

Q : Vous avez mené un nombre record de tours et remporté la course depuis la pole. La plus belle course de votre carrière ?

Byron :
J’espère que non (sourire), car j’aimerais que la meilleure arrive la semaine prochaine !
Mais oui, jusqu’à présent, c’est probablement ma course la plus complète. Je ne me suis jamais senti aussi bien dans une voiture de course. Tout ce qu’on a appris cette année, toutes les frustrations, on les a transformées en motivation. Ce résultat, c’est la somme de tout ça.

Q : Comment allez-vous aborder les jours avant Phoenix ?

Byron :
Je vais prendre un peu de recul, réfléchir. Je suis quelqu’un d’assez analytique, donc je repense souvent aux courses pour comprendre ce qui a marché. Mais honnêtement, l’objectif, c’est de se préparer au mieux pour Phoenix. Gérer la semaine, maximiser chaque détail, et arriver prêt.

Q : Que ressentez-vous en répondant présent à un moment aussi crucial ?

Byron :
C’est un sentiment incroyable. Un ami m’a dit cette semaine : “Aucun moment n’a jamais été trop grand pour toi.” Je ne vois pas ça comme une pression, mais comme une opportunité. On ne sait jamais quand la prochaine chance se présentera, alors il faut tout donner. C’est ce qu’on a fait aujourd’hui.

Q : Vous avez déjà gagné ici à Martinsville en 2022 et 2024. Que représente ce circuit pour vous ?

Byron :
Cet endroit compte énormément. C’est probablement le plus difficile à maîtriser. Ma victoire du 40e anniversaire en 2024 était spéciale, mais celle-ci l’est tout autant. Mon père et moi venions ici pour regarder les courses quand j’étais enfant. Gagner ici, c’est toujours très particulier.

Q : Vous parliez récemment de vos progrès sur les circuits courts. Vous y croyiez vraiment à l’époque ?

Byron :
Oui, totalement. Après Loudon, j’étais content, même si on n’avait pas gagné. Je savais qu’on avait progressé. Mon chef d’équipe était plus déçu que moi (sourire). Je sentais qu’on avait trouvé quelque chose. Ce week-end, dès les premiers tours, j’ai su qu’on avait une voiture capable de rivaliser avec les meilleurs. La bataille avec la n°12 l’a prouvé.

Q : Un mot sur Phoenix et vos adversaires ?

Byron :
Tout le monde est fort à ce niveau. Denny, Chase, Kyle… ce sont d’immenses compétiteurs. Le fait que Penske ne soit pas en lice ne change rien. Il faudra être parfait pour décrocher le titre. On a un défi énorme devant nous, mais on est prêts à le relever.

William Byron quitte Martinsville avec une victoire historique — la première depuis la pole dans l’ère des Playoffs, et la confirmation qu’il sera un sérieux prétendant au titre à Phoenix.

Prochain rendez-vous : la grande finale de la Cup Series, le week-end prochain à Phoenix Raceway.