
Le tout nouveau président de l’IndyCar, Doug Boles, est déjà confronté à une première décision compliquée après les essais de pré-saison sur le Sebring International Raceway.
Scott Dixon n’a parcouru que quatre miles avant que son moteur Honda ne rende l’âme, immobilisant la Dallara n°9 du Chip Ganassi Racing sur l’anneau extérieur de Sebring. D’après le règlement de la discipline, cette panne signifie que Dixon pourrait être le premier pilote à subir une pénalité moteur cette saison.
La cause de l’avarie n’était pas immédiatement identifiée, mais il s’agirait d’un problème isolé, sans lien avec une erreur de l’équipe ou du pilote. Aucune autre écurie motorisée par Honda n’a rencontré d’incident similaire durant ces essais.
Dixon a bouclé un tour du tracé de 1,67 mile avant de rentrer aux stands. Après une inspection rapide de son équipe, il est reparti mais n’a pu parcourir que 2,5 tours avant que son moteur V6 biturbo de 2,2 litres ne cède.
Un système de pénalités qui pourrait coûter cher
Conformément au système de gestion des moteurs en IndyCar, chaque pilote dispose de quatre blocs par saison, leur utilisation étant plafonnée à 10 000 miles combinés. Si un cinquième moteur est nécessaire, une pénalité de six places est appliquée sur les circuits routiers et urbains, et de neuf places sur les ovales.
Conçue à l’origine pour éviter la prolifération de moteurs ultra-performants mais éphémères, cette règle est devenue une arme stratégique en fin de saison. Chevrolet et Honda ont souvent contourné la limite de quatre moteurs pour garantir à leurs pilotes en lice pour le titre un bloc plus frais sur les dernières épreuves.
Cependant, le cas de Dixon est tout autre. Avec un moteur déclaré hors d’usage avant même la première course à St. Petersburg, le Kiwi devra démarrer la saison avec son second bloc, et son quota risque d’être dépassé bien avant la fin du championnat, ce qui le conduirait inexorablement à une pénalité moteur à un moment crucial.
Aucune dérogation prévue
Selon le règlement, aucune exception ne peut être accordée, même en cas de casse précoce et indépendante de l’équipe. Une situation que regrette Mike Hull, directeur général de Chip Ganassi Racing :
« Ce n’est pas juste, mais nous devons faire avec. Chaque année, les équipes demandent à revoir la règle, et chaque année on nous répond que les motoristes l’apprécient. Donc on n’a pas d’autre choix que de s’adapter. »
Doug Boles, de son côté, comprend les frustrations, mais exclut toute modification pour 2025 :
« C’est un problème moteur de la saison 2025, donc les règles s’appliquent. On pourrait y réfléchir pour 2026, mais il n’y aura pas d’exception cette année. »
Une position qui risque de ne pas faire que des heureux, surtout si ce type de panne venait à se reproduire chez d’autres pilotes avant le coup d’envoi de la saison.