
Le dernier épisode du podcast Hauler Talk a offert un aperçu des débats autour du format des Playoffs de la NASCAR, alors que le comité en charge de son évolution s’est réuni pour la première fois il y a deux semaines au Daytona International Speedway.
Composé d’une vingtaine de membres issus du paddock, dont des pilotes en activité et du Hall of Fame, ainsi que des dirigeants de la NASCAR, des constructeurs et des représentants des médias, ce panel explore les potentielles évolutions du système en place.
Le directeur général des communications de course de la NASCAR, Mike Forde, a révélé que Christopher Bell (Joe Gibbs Racing) faisait partie des pilotes impliqués dans cette réflexion sur l’avenir des Playoffs à partir de la saison 2026.
Christopher Bell, un acteur clé des discussions
« NASCAR s’est vraiment tourné vers lui comme un leader dans le garage », a déclaré Forde. « On a remarqué la manière dont il a géré la déception de Martinsville, quand il a été sorti de la course au titre après que son dépassement dans le dernier tour a été jugé illégal. Il a été très direct et transparent dans ses propos. Contrairement à ce que certains pensent, la NASCAR prend en compte ces réactions. Nous l’avons rencontré en janvier pour discuter de notre approche des Playoffs et l’inviter à participer à ce comité. »
Bell a notamment insisté sur la question de la rotation de la finale du championnat, un sujet qui suscite beaucoup de débats.
Un premier échange sans ligne directrice précise
Forde a précisé qu’aucun ordre du jour strict n’avait été établi pour cette première réunion, permettant aux discussions de s’orienter librement sur les différents aspects du format des Playoffs.
« Il y avait environ 25 personnes dans la salle, venant d’horizons variés, et j’étais curieux de voir comment cela allait débuter », a-t-il raconté. « Le premier à s’exprimer était un membre du Hall of Fame qui avait préparé un dossier détaillé en faveur d’un retour au championnat sur 36 courses. D’autres ont défendu au contraire l’idée de conserver un format de Playoffs, mais avec des ajustements. Une proposition évoquait un système de sept courses menant à une finale en trois manches. D’autres ont suggéré de réduire le nombre de pilotes qualifiés de 16 à 12, voire 10, comme dans les premières versions du Chase. »
L’objectif, au-delà de déterminer un champion méritant, est aussi d’optimiser l’engagement des fans, que ce soit à travers les audiences télé, la présence dans les tribunes ou les interactions numériques et sociales.
La gestion controversée des neutralisations en fin de course
Forde et Amanda Ellis, directrice principale des communications de course, ont également expliqué pourquoi NASCAR a adopté une approche différente pour la fin de course de la Cup Series à l’Atlanta Motor Speedway dimanche, en brandissant le drapeau jaune, alors que la veille, l’épreuve Xfinity s’était terminée sous drapeau vert malgré un accident dans le dernier tour.
Le Daytona 500, lui, s’était conclu sous drapeau vert malgré un carambolage massif dans le dernier virage. Ellis a précisé que le Daytona International Speedway dispose de plus du double d’échappatoires par rapport à Atlanta, ce qui influence directement la capacité des équipes de sécurité à intervenir rapidement.
« C’est un facteur clé », a-t-elle expliqué. « Cela seul rend la comparaison entre les deux courses difficile. »
La question de la cohérence des décisions sur ces neutralisations reste une préoccupation majeure pour de nombreux acteurs du sport. Mais selon Forde, la configuration des circuits rend impossible une politique uniforme.
« Prenez ce week-end au Circuit des Amériques : avec les vastes zones de dégagement, un incident entre les leaders ne déclenchera pas forcément un drapeau jaune si les voitures suivantes ne sont pas en danger immédiat », a-t-il expliqué. « Sur un circuit routier, on peut potentiellement garder le drapeau vert plus facilement qu’à Atlanta ou Daytona. »
Un regard vers l’avenir : l’évolution des circuits
L’épisode du podcast comportait également une interview de Steve Swift, vice-président senior des opérations et du développement chez Speedway Motorsports. Il est revenu sur la réception positive de la reconfiguration de l’Atlanta Motor Speedway et sur les perspectives d’évolution du tracé alors que l’enrobé vieillit rapidement.
Swift a aussi évoqué les changements à venir sur le circuit de COTA, avec une refonte du tracé NASCAR qui le rendra plus court d’environ un mile tout en ajoutant près de 30 tours supplémentaires à la course.
L’avenir des Playoffs et des décisions en fin de course continue d’être un sujet brûlant, et la NASCAR semble déterminée à adapter ses règlements en fonction des réalités du terrain et des attentes des fans.