
Kurt Busch espère que sa participation prochaine à la Race of Champions servira de passerelle vers un retour plus large à la compétition.
Sacré champion NASCAR Cup Series en 2004, Busch a dû mettre un terme à sa carrière à temps plein en 2023, conséquence des séquelles d’une commotion cérébrale subie lors des qualifications à Pocono en 2022. Récemment autorisé médicalement à reprendre le volant, il se prépare pour la Race of Champions, prévue à Sydney les 7 et 8 mars, et voit en cette opportunité un point de départ pour d’autres engagements.
« Ces derniers mois ont été incroyables, avec toute la préparation pour la Race of Champions », confie Busch.
« Fredrik Johnsson, l’organisateur de l’événement, m’a contacté et je lui ai dit que j’avais encore quelques détails à régler avant de pouvoir confirmer ma participation. Une fois que tout a été en ordre, c’était comme si un poids s’était envolé. Reprendre le rythme, passer des coups de fil à des partenaires comme Alpinestars pour une nouvelle combinaison et mettre à jour mon équipement de sécurité, ça m’a vraiment redonné le goût de la course. »
Pour affiner son retour, Busch a enchaîné plusieurs journées de roulage en Arizona et en Caroline du Nord, s’appuyant sur le soutien de proches comme Paul Tracy, l’ancien pilote IndyCar.
« Je suis retourné à la Radford Racing School, à Chandler, en Arizona. J’y avais roulé dans les années 90 pour travailler mon pilotage sur circuit routier, et c’était génial d’y revenir, de revoir certaines têtes et d’en rencontrer de nouvelles. »
« Toute cette préparation m’a procuré des sensations incroyables. Rien que de déballer ma nouvelle combinaison Alpinestars venue d’Italie m’a donné des frissons. Je ne sais pas exactement où tout cela me mènera, mais j’ai le sentiment que ça va ouvrir des portes et déclencher un enchaînement d’opportunités. »
Un horizon élargi au-delà de la NASCAR
Contraint à une pause forcée, Busch a profité de cette période pour s’intéresser à d’autres disciplines qu’il n’avait jamais eu l’occasion d’explorer de près.
« Ne plus être pris par le rythme effréné d’une saison complète en NASCAR Cup Series m’a permis d’élargir mes horizons. Je me suis surpris à me poser des questions comme : ‘Que se passe-t-il du côté de la Trans Am, où roule Paul Tracy ? Que fait l’IMSA en ce moment ? Quelles opportunités existent en Europe ?’ »
« C’est une opportunité parfaite pour retrouver d’anciens amis et rouler sans pression. Dès que j’ai enfilé mon casque, j’ai ressenti cette montée d’adrénaline qui me manquait tant. Ces journées de roulage m’ont replongé dans le plaisir brut du pilotage : trouver les bons points de freinage, soigner mes changements de rapports, optimiser ma vitesse en courbe… C’est ce que je fais depuis toujours, mais dans un cadre différent et rafraîchissant. »
Si son avenir en NASCAR reste incertain, Busch garde une approche ouverte et pragmatique.
« Le paysage NASCAR évolue et mon chapitre là-bas touchait déjà à sa fin. Quand les médecins ne me donnaient pas le feu vert, j’ai accepté la réalité. J’avais le sentiment que c’était terminé, et j’étais en paix avec ça. Mais je savais qu’un nouveau chapitre allait s’ouvrir à un moment ou à un autre, que ce soit grâce aux bonnes relations ou simplement au bon timing. Quand on est pilote et qu’on reste dans l’écosystème du sport auto, sans forcer les choses, les opportunités finissent toujours par se présenter, sur la piste comme en dehors. »