Quels pilotes pour Cadillac en F1 ?

L’équipe de Formule 1 Cadillac basera la majeure partie de ses opérations dans ses nouvelles installations de l’Indiana, mais n’envisagera un pilote américain que si celui-ci mérite sa place en piste, selon son directeur Graeme Lowdon.

Après validation par la FIA et la F1, Cadillac a reçu le feu vert pour rejoindre la grille en 2026, marquant ainsi l’arrivée d’une 11e équipe sur la grille. Si la marque avait auparavant laissé entendre qu’un pilote américain pourrait faire partie de son projet, Lowdon a clarifié la situation : seule la compétence primera dans le choix des pilotes.

Cela pourrait compliquer les perspectives de Colton Herta, souvent cité parmi les favoris pour un volant, mais toujours en attente de sa Super Licence FIA.

« Nous devons sélectionner nos pilotes sur la base du mérite, et heureusement pour nous, il y a de nombreux talents sur le marché. Malheureusement, nous n’avons pas pu engager de discussions avant la validation officielle de notre inscription. Il est donc encore un peu tôt pour entrer dans les détails, mais nous pouvons maintenant entamer des discussions sérieuses », a expliqué Lowdon.

« Nous voulons des pilotes capables de contribuer à la performance globale de l’équipe. Il est évident que la question d’un pilote américain se pose, et personnellement, je ne vois aucune raison pour qu’un Américain ne puisse pas être sélectionné sur ses mérites. C’est sûr que les fans aimeraient voir ça, et je ne vois aucune raison pour que cela ne se produise pas. Mais avant tout, la priorité, c’est la performance. »

Une base opérationnelle américaine, mais une présence à Silverstone

Si Cadillac est fermement ancrée aux États-Unis, avec des infrastructures en Indiana, en Caroline du Nord et dans le Michigan, elle disposera également d’une base à Silverstone. Lowdon a confirmé que Fishers, dans l’Indiana, sera le centre névralgique de l’équipe.

« La Formule 1 est un championnat mondial, mais make no mistake, c’est une équipe américaine qui courra sous le drapeau américain. Le QG est à Fishers. C’est là que l’équipe sera basée », a déclaré Lowdon.

« Nous sommes en train de construire à Fishers un bâtiment très moderne. Les travaux sont déjà bien avancés, la structure extérieure est terminée et c’est un site impressionnant. Mais pour des raisons pratiques, il était indispensable d’avoir une présence en Europe. Silverstone s’est imposé comme un choix évident, notamment pour accéder à des talents expérimentés. »

Certaines opérations seront donc menées en Angleterre, notamment la logistique pour les courses européennes et la fabrication de composants pour la soufflerie. Cadillac utilisera la soufflerie de Cologne dans le cadre d’un accord à long terme, et disposer d’une unité de production en Europe facilitera le développement aérodynamique.

Une présence stratégique dans les hauts lieux du sport auto

Lowdon souligne que cette stratégie permet à Cadillac de s’ancrer dans les grands centres du sport automobile mondial.

« Quand vous verrez nos infrastructures, j’espère que vous serez d’accord : c’est une avancée majeure pour l’écosystème de la F1. Mais au-delà de Fishers et Silverstone, nous avons également une présence à Charlotte, en Caroline du Nord, aux côtés du centre technique de General Motors. »

« Ce que je trouve fascinant, c’est qu’on parle d’une équipe ancrée dans trois bastions du sport automobile. Charlotte est le cœur de la NASCAR. Indianapolis est le temple de l’IndyCar. Et Silverstone, c’est le berceau de la F1. En termes de culture et d’ADN de la course, chaque site Cadillac respire le sport auto. »

Avec cette implantation stratégique et une approche centrée sur la performance, Cadillac entend marquer son entrée en Formule 1 de son empreinte.