Jesse Love prêt pour le grand saut en NASCAR Cup à Bristol

Jesse Love NASCAR

Le moment tant attendu est arrivé pour Jesse Love. Le jeune pilote de 20 ans, engagé à temps plein en NASCAR Xfinity Series avec Richard Childress Racing, fera ses débuts en NASCAR Cup Series ce dimanche à l’occasion du Food City 500 sur le Bristol Motor Speedway.

Et s’il y a bien une chose qu’on ne pourra pas lui reprocher, c’est un manque de préparation.

« Je pense que j’ai bouclé environ 2 000 tours cette semaine sur simulateur, que ce soit sur le DIL (Driver-in-the-Loop) au GM Tech Center ou sur iRacing avec Scott Speed », confiait Love samedi à Bristol.

« J’ai enchaîné les roulages, en testant différentes choses. J’ai même disputé deux courses de 500 tours en solo sur iRacing, juste pour me conditionner mentalement. Ce sera clairement la course la plus longue de ma vie. Je n’ai jamais fait de 24 Heures, alors ce sera un gros défi à plusieurs niveaux. »

La pression est forcément au rendez-vous pour une première apparition en Cup, mais Love essaie de rester focalisé sur l’essentiel. L’émotion, elle, était déjà bien présente avant même d’arriver sur le half-mile du Tennessee.

« En venant ici, j’ai ressenti pas mal d’émotions », reconnaît-il. « Le trajet en voiture m’a rappelé les routes autour de Baylands, à Fremont (Californie), là où j’ai commencé à piloter en quarter midget. Le relief, les virages, l’ambiance… C’était une vraie claque émotionnelle. »

« Je me suis revu, petit, avec mon père, en train de monter cette route sinueuse vers la piste de kart. Aujourd’hui, c’est le même genre de route, mais pour aller courir une manche de la Cup. C’est un moment très fort, un vrai retour aux sources. »

Conscient de l’importance de ce passage dans sa carrière, Jesse Love cherche malgré tout à aborder ce cap avec lucidité.

« Je crois que le mieux pour moi, c’est de garder mes émotions sous contrôle : ne pas trop m’emballer, ne pas me laisser submerger. Et une fois la course terminée, là je pourrai vraiment réaliser ce que je viens de vivre. »