Un cric de trop : Hocevar privé de top 5 à Bristol

Carson Hocevar Cric Bristol NASCAR

Carson Hocevar avait la voiture pour jouer devant dimanche lors du Food City 500 sur le Bristol Motor Speedway, mais un incident lors de la dernière salve d’arrêts sous drapeau vert a anéanti ses chances de signer un top 5.

Après s’être élancé neuvième, le rookie du Spire Motorsports s’est rapidement installé dans le top 5, affichant un rythme solide tout au long de l’épreuve sur le Last Great Colosseum. Mais à l’arrivée, c’est à une anonyme 11ème place, à un tour, que le pilote de la Chevrolet n°77 a dû se contenter.

Et pourtant, jusqu’au 392ème tour, tout semblait rouler pour Hocevar. Installé en troisième position au moment du dernier passage par la voie des stands, il voit alors son arrêt tourner au cauchemar. La voiture tombe du cric alors que l’équipe s’affaire sur les gommes côté gauche. Le jackman Cody French est contraint de courir derrière le mur pour récupérer un second cric, tout en sécurisant la voiture dont la roue arrière gauche n’était pas encore fixée.

Résultat : un long arrêt qui relègue Hocevar à un tour et hors du top 10, malgré une voiture classée troisième en vitesse moyenne sur l’ensemble de la course, seulement derrière Kyle Larson et Denny Hamlin.

« C’est le genre de journée où tu te demandes si tu dois en rire ou en pleurer, » a lâché Hocevar après l’arrivée. « Personne n’a voulu que ça se passe comme ça, évidemment. On avait une voiture pour jouer le podium. On perd un top 5, potentiellement un top 3, sur un problème qui ne devrait pas arriver, mais ça fait partie du sport. »

Malgré la frustration, les statistiques témoignent de sa solidité : meilleur défenseur du peloton selon NASCAR Insights, et deuxième meilleur dépasseur du jour. Un exploit sur un tracé aussi exigeant que Bristol.

Après la mésaventure, Hocevar garde son calme à la radio et parvient à reprendre un rythme compétitif, maintenant même le tempo de la Toyota n°11 de Hamlin sur la fin de course.

« On était au niveau des meilleurs, clairement, » a-t-il poursuivi. « J’ai tout tenté pour revenir dans le tour de tête ou au moins accrocher le top 10. Ça n’a pas suffi, mais au moins, on a résisté jusqu’au bout. »

Cette course avait une dimension particulière pour le jeune pilote de 22 ans, endeuillé par la perte de sa grand-mère Margaret, décédée une semaine plus tôt. Son nom était inscrit sur le toit de la n°77 pour lui rendre hommage.

« Ce n’était pas facile, mais on est là pour courir, » a confié Hocevar. « J’avais cette pression en plus, pas imposée par l’équipe ou les circonstances, juste personnelle. J’ai tout donné. Je sais qu’elle aurait été fière, et j’espère que tous ceux de chez Spire peuvent l’être aussi. On avait une sacrée voiture aujourd’hui. »