
Si vous trouvez le calendrier actuel de la NASCAR Cup Series épuisant, attendez de voir ce qui arrive : 28 semaines consécutives de course, sans aucun week-end off, jusqu’à la grande finale au Phoenix Raceway, le 2 novembre.
La dernière pause – celle du week-end de Pâques – est déjà derrière nous. Pilotes, ingénieurs, chefs d’équipe, tous ont pris un dernier souffle la semaine passée, s’éparpillant loin de Charlotte, entre plage, déserts et vignobles, avant d’attaquer la séquence la plus intense de la saison.
Un tunnel sans lumière jusqu’à Phoenix
Depuis le Clash au Coliseum jusqu’au Championship 4, la Cup Series s’étale sur une période de 40 semaines, avec 38 épreuves et deux seules pauses : une à Pâques, l’autre… jamais. Aucun répit jusqu’à l’ultime round en Arizona.
Durant ces 28 prochaines semaines, les équipes vont traverser les montagnes de l’Alabama (Talladega), les rues de Chicago, les courbes du Sonoma Raceway, et pour la première fois, plonger dans l’arène mexicaine avec l’arrivée de la Mexico City Cup Race.
Une pression constante, une adaptation permanente
Cela fait plusieurs années que certains appellent à une réduction du calendrier – à 32 ou 34 courses – dans le but de soulager les équipages, exténués par les déplacements, les horaires décalés et la compétition ininterrompue. Mais les enjeux économiques, la télévision, et désormais les ambitions internationales, rendent cette hypothèse peu probable.
Vers une finale mouvante ?
Le calendrier 2026 pourrait marquer un tournant. Des rumeurs sérieuses évoquent un retour de la finale à Homestead-Miami, ancienne terre sacrée du Championship. Mieux encore : NASCAR envisagerait une rotation annuelle du lieu de la finale, une idée audacieuse et rafraîchissante.
Internationalisation et retour aux racines
La première course de la Cup à Mexico en juin illustre cette stratégie de conquête de nouveaux marchés. Montréal, le Brésil, l’Europe ou encore l’Australie pourraient suivre.
Mais ce développement ne s’effectue pas au détriment de l’héritage. Le North Wilkesboro Speedway, Bowman Gray Stadium, et plus récemment Rockingham – théâtre d’un retour de la Xfinity Series – témoignent de la volonté de NASCAR de conserver un lien fort avec son passé. Et si les tribunes de Rockingham continuent de vibrer comme elles l’ont fait, le retour de la Cup là-bas n’est pas à exclure.
La course contre la NFL
La seule date véritablement intouchable dans le calendrier reste celle du Super Bowl. Le Daytona 500 ne peut tout simplement pas se retrouver en concurrence avec le big game de la NFL. Une fois que la ligue de football américain annonce sa date, la NASCAR s’aligne. Sans discuter.
Les pionniers de l’endurance
Le calendrier actuel peut paraître inhumain, mais il était parfois encore plus brutal autrefois. Exemple : en 1969, la première course à Dover a eu lieu deux jours après une épreuve à Daytona. Près de 1500 kilomètres séparaient les deux circuits. Certains pilotes ont simplement renoncé à faire le déplacement.
En 1958, Lee Petty, en quête du titre, participe à une course à Trenton (NJ) le 30 mai, puis enchaîne avec Riverside (CA) deux jours plus tard. Son équipe traverse tout le pays en voiture. Il finit troisième à Trenton et quatrième à Riverside. Une autre époque.
Dale Inman le résume bien :
« Les gars, vous avez beau vous plaindre, c’était pas plus simple avant. »