
Les essais de la NASCAR Cup Series sur le Kansas Speedway ont été marqués par une série de crevaisons, mettant en lumière les risques liés aux pressions trop basses dans les pneus arrière gauche.
Shane van Gisbergen, Ty Gibbs, Brad Keselowski et Chase Briscoe ont tous vu leur pneumatique gauche céder, principalement dans le premier groupe d’essais. Les incidents se sont succédé à quelques tours d’intervalle, soulignant la fragilité de la limite à ne pas franchir. Seul Briscoe, victime dans le second groupe, a été touché parmi ses camarades de piste.
Brad Keselowski, pilote et copropriétaire du RFK Racing, a reconnu avoir eu un signal d’alerte avant la défaillance complète :
« J’étais entre la troisième et la quatrième position, et j’ai senti que la voiture devenait légère à l’arrière. Heureusement, j’ai eu un petit avertissement avant que le pneu ne lâche complètement, ce qui m’a permis d’éviter un tête-à-queue et de taper le mur. On cherche la limite, mais là, on l’a peut-être un peu dépassée. On va bosser là-dessus pour être prêts dimanche. »
Goodyear a introduit un nouveau pneu arrière gauche ce week-end, différent de celui utilisé lors des deux courses sur ce même ovale l’an dernier. Cependant, cette combinaison de gommes a déjà été utilisée cette saison sur des circuits aux caractéristiques proches : Las Vegas, Homestead-Miami, Darlington et le Texas Motor Speedway. Les pneus droits restent identiques à ceux utilisés à Kansas en 2023.
La recommandation de Goodyear aux équipes : maintenir une pression minimale de 22 psi dans le pneu arrière gauche.
Du côté de Zane Smith, le problème est venu du côté opposé. Le pilote Front Row Motorsports a vu son pneu arrière droit exploser entre les virages 3 et 4, envoyant sa Ford Mustang Horizon Hobby contre le mur extérieur. L’incident a mis fin prématurément à sa séance.
« On avait bien noté les soucis rencontrés par les gars du premier groupe, mais on pensait être dans les clous niveau pression. Et pourtant, le pneu a lâché sans prévenir dans le T3-T4. Mauvais timing, mauvais endroit. C’est dommage, car la voiture était super rapide. Sur les longs relais, on avait un rythme aussi bon que les meilleurs. »
Malgré l’incident, Smith s’est montré confiant :
« Toute l’équipe chez FRM bosse dur. J’ai pleinement confiance en eux pour redresser la barre avant la course. »
La gestion des pressions reste donc un exercice d’équilibriste à Kansas, où les équipes devront jongler entre performance maximale et sécurité pour éviter d’autres incidents lors de la AdventHealth 400, ce dimanche.