
Les critiques sur la voiture Next Gen de la NASCAR Cup Series continuent de faire débat, et les 350 tours disputés dimanche dernier sur le Iowa Speedway n’ont fait que raviver la discussion. Le manque de dépassements pour la tête et la prévalence de la stratégie au détriment du spectacle mettent une nouvelle fois en lumière l’un des problèmes majeurs : le déficit de puissance.
Un consensus qui se dessine dans le paddock
Selon Jordan Bianchi, journaliste pour The Athletic, invité de l’émission The Teardown diffusée dimanche soir, le consensus autour d’une hausse de puissance moteur semble de plus en plus large dans le paddock.
« Il semble que cela aille dans cette direction, et la plupart des gens y seraient favorables », a déclaré Bianchi.
Des rumeurs évoquent depuis le mois de mai une possible évolution du package moteur, voire une application dès cette saison. Si le calendrier de la saison régulière ne compte plus que trois épreuves avant les Playoffs, les informations concrètes sont jusqu’ici restées minimes.
La limite actuelle : un frein au spectacle ?
Le package actuel plafonne autour de 670 chevaux, une valeur critiquée depuis des mois par de nombreux pilotes et fans. Denny Hamlin, dans son podcast Actions Detrimental, avait notamment expliqué que les motoristes sont en mesure de produire jusqu’à 800 chevaux, mais que la NASCAR impose des limites strictes pour des raisons de coût et de fiabilité.
Selon les dernières déclarations de responsables techniques et de motoristes, un retour vers les 750 chevaux, notamment sur les short tracks et les intermédiaires d’un mile et demi, est désormais sérieusement envisagé. Ce changement pourrait intervenir dès 2026, mais rien ne garantit qu’il s’agisse d’un retour massif de la puissance d’antan.
Un pas dans la bonne direction… mais pas suffisant ?
Même si cette évolution constitue une avancée, elle ne suffira sans doute pas à résoudre le problème majeur : le dirty air. Le blocage aérodynamique reste l’ennemi principal du spectacle en piste, empêchant les pilotes de réellement se battre en peloton. Et tant que la NASCAR ne s’attaquera pas de front à cette problématique, le nombre de dépassements pour la tête restera limité, peu importe la puissance moteur.
Une évolution attendue mais sous conditions
L’augmentation de puissance, couplée à des pneus plus tendres, pourrait permettre de redonner un peu de vie aux courses trop souvent dictées par la gestion de la consommation – comme celle remportée par William Byron à l’Iowa. Toutefois, pour que la voiture Next Gen réalise enfin son plein potentiel, c’est un package complet qu’il faudra revoir.