Brad Keselowski tire la sonnette d’alarme à Richmond !

Brad Keselowski

À la veille des Cook Out 400, Brad Keselowski s’inquiète : les huit trains de pneus alloués par Goodyear pour les 400 tours de samedi soir sur le Richmond Raceway ne seraient pas suffisants. Pourtant, la NASCAR reste inflexible et ne prévoit pas d’ajouter un set supplémentaire.

La crainte est réelle dans le paddock. Entre la surface abrasive du short track de 0,75 mile et l’utilisation d’un pneu plus tendre sur l’essieu gauche, plusieurs pilotes redoutent une course figée, où la gestion primera largement sur l’attaque.

« Nous sommes en difficulté », lâche Keselowski, qui partira depuis la sixième place. « Peut-être que les choses s’amélioreront avec le temps ou que les pneus tiendront plus longtemps que prévu, mais pour l’instant, la situation ne s’annonce pas bien. »

Une stratégie réduite au minimum

En collaboration avec Goodyear, la NASCAR fixe le nombre de trains de pneus disponibles par course. Pour Richmond, les équipes disposent de huit sets neufs en plus de ceux montés pour le départ. Une contrainte jugée trop stricte par certains.

Blake Harris, crew chief d’Alex Bowman, confirme qu’une demande officielle a été faite pour obtenir un set supplémentaire. Refusée.

« C’est un peu comme en Truck Series », explique Harris. « Pas assez de pneus, aucune possibilité de stratégie décalée. Personne ne peut vraiment prendre de risques. Tout le monde suit le même schéma d’arrêts. On ne monte des pneus neufs que lorsqu’on n’a plus le choix. »

Lors des essais de vendredi, les chronos ont chuté de plus de trois secondes entre le premier tour lancé et une quarantaine de tours plus tard. Une dégradation qui, si elle ravit les puristes, peut vite tourner à la procession si les équipes manquent de marge de manœuvre stratégique.

Goodyear confiant malgré les inquiétudes

Rick Heinrich, chef de produit chez Goodyear, reste optimiste. Selon lui, les pneus testés vendredi remplissent leur rôle.

« Nous constatons une véritable perte de performance, ce qui est positif pour la course », estime-t-il. « Les pilotes sont capables d’aller bien au-delà des 37 tours de référence par train de pneus. »

Reste que l’incident survenu à Joey Logano, qui a fini dans le mur après une perte de pression de son pneu avant droit, a rappelé la fragilité de l’exercice.

Les pneus utilisés à Richmond ne sont pas nouveaux : ils ont déjà roulé à Martinsville, Bowman Gray et North Wilkesboro plus tôt cette saison, et seront de nouveau en service lors du Playoff au New Hampshire Motor Speedway le mois prochain. En revanche, l’incertitude demeure pour Martinsville (course couperet des demi-finales) et surtout Phoenix, théâtre de la grande finale.

« Ce que nous observons à Richmond est crucial », conclut Heinrich. « Les données récoltées ce week-end influenceront directement les choix pour la fin des playoffs. »