William Byron a officiellement décroché le titre de champion de la saison régulière de la NASCAR Cup Series, samedi soir au Richmond Raceway, malgré une modeste 12ème place au terme du Cook Out 400. L’essentiel était ailleurs : son rival direct et coéquipier chez Hendrick Motorsports, Chase Elliott, a vu ses espoirs s’envoler avant même la mi-course. Le champion 2020 a été pris dans un carambolage au virage 3 au 198ème tour et a fini sa soirée dans le garage, classé 38ème et dernier.
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Grâce à cette couronne de saison régulière, Byron engrange 15 précieux points de bonus pour le début des playoffs. Un capital non négligeable, surtout à l’approche d’un Round of 16 souvent imprévisible. Pour le pilote de la Chevrolet n°24, il s’agit de son premier titre de saison régulière en Cup.
« C’est vraiment spécial », expliquait Byron après la course. « Honnêtement, finir 12ème et repartir avec le titre, c’est assez ironique. On a eu des dégâts dans l’accident, ce qui nous a retardés, mais on a quand même montré de la vitesse. À un moment, on était troisièmes et je pensais qu’on pouvait jouer mieux. Mais le dernier train de pneus nous a coûté cher. »
Le pilote Hendrick insistait surtout sur la constance de son équipe tout au long de la saison :
« Je suis fier de ce groupe. On a su répondre présent semaine après semaine. Même dans l’adversité, on a été rapides et aux avant-postes. Ce titre, c’est la récompense du travail de tous : l’atelier, Hendrick Engines, Chevrolet… C’est une vraie satisfaction. »
L’incident qui a changé la donne
Le tournant est venu lorsque Kyle Busch a envoyé Chase Briscoe en tête-à-queue, déclenchant une réaction en chaîne. Dans la confusion, Busch a accroché Elliott et l’a projeté dans le mur extérieur. Sa Chevrolet n°9, hors d’état, a ensuite traversé la piste juste devant Byron, qui a réussi à éviter le pire par l’extérieur. Une image forte : le futur champion de la saison régulière frôlant l’élimination en même temps que son principal adversaire.
« À ce moment-là, j’avais l’impression que tout s’écroulait », racontait Byron. « Les relances étaient devenues complètement folles, et cet accrochage a vraiment été un point de bascule. »
Un bilan solide avant Daytona
Byron a mené le classement général pendant 20 des 25 courses disputées jusque-là, tout en se montrant particulièrement efficace sur les segments intermédiaires, où il domine également en points d’étape. De quoi aborder les playoffs avec un matelas confortable : au moins 32 points de playoffs au compteur.
Reste encore une ultime manche avant le couperet : le Coke Zero Sugar 400 samedi prochain au Daytona International Speedway. Un rendez-vous symbolique pour Byron, déjà vainqueur du Daytona 500 en février dernier. Il pourrait devenir le premier pilote depuis Jimmie Johnson en 2013 à réaliser le doublé Daytona 500 / Coke Zero Sugar 400 la même saison.
« À Daytona, il n’y a pas vraiment de stratégie miracle », souriait Byron. « Il faut foncer, rester devant et accepter le risque. On ne peut pas rouler dans du papier bulle. Parfois, être trop prudent augmente même les risques. Alors on ira chercher la victoire, quoi qu’il arrive. »
