Le stand n°1 du Phoenix Raceway : atout ou piège ?

Sur la majorité des circuits, décrocher le stand n°1 est considéré comme un atout majeur. Être le plus proche de la sortie de la pit lane permet théoriquement une relance plus rapide et un retour en piste sans entrave. Pourtant, vendredi soir lors de la finale du NASCAR CRAFTSMAN Truck Series au Phoenix Raceway, ce privilège a semblé se transformer en piège.

Corey Heim, installé dans le stand n°1, n’a pas pu en tirer tout le bénéfice attendu. Dès la première pause de course, Ty Majeski a quitté la voie des stands devant lui. Plus tard, au 150ème tour, lors d’un arrêt décisif, Layne Riggs a lui aussi réussi à s’élancer avant Heim, alors que les deux pilotes changeaient leurs quatre pneus. Ce n’est qu’au prix d’une manœuvre audacieuse à sept de front dans le premier virage qu’Heim a pu reprendre l’avantage et remporter la course.

Scott Zipadelli, le chef d’équipe de Heim, a reconnu que le stand n°1 posait problème à cause de l’accumulation de gomme. Selon lui, cette couche de caoutchouc résiduel réduisait l’adhérence au moment de repartir. « C’est censé être un avantage, mais cette fois, ça ne l’était pas », a-t-il expliqué. « On a préparé le stand, mais on ne fait que retravailler sur de la gomme déjà présente. Quand il a accéléré, les roues ont patiné dessus. Cela n’a fait qu’empirer. » Zipadelli prévient : si les stands ne sont pas nettoyés et traités avant les courses Xfinity et Cup, le même scénario pourrait se reproduire.

Ces observations n’ont pas échappé aux chefs d’équipe du week-end, notamment à Cliff Daniels, celui de Kyle Larson, engagé dans le Championship 4 de la NASCAR Cup Series. « Le stand n°1 reste très intéressant, mais le niveau de grip dans le box est un élément déterminant », confiait Daniels. « On a d’autres options en tête, mais difficile d’ignorer ce stand. »

Un dilemme intéressant pour les prétendants au titre. En 2021, Daniels et Larson avaient justement conquis leur championnat grâce à un arrêt parfait… dans le stand n°1. Cette fois encore, la question demeure : au Phoenix Raceway, le stand le plus convoité du paddock est-il vraiment le meilleur ?