Playoffs NASCAR : fin de parcours pour Bowman, Dillon, SVG et Berry

Le Bristol Motor Speedway, ce demi-mile mythique aux virages vertigineux surnommé The Last Great Colosseum, a une fois encore tenu toutes ses promesses samedi soir. Dans une Bass Pro Shops Night Race électrique, l’arène du Tennessee a livré spectacle, drame et éliminations en série, à l’heure décisive des Playoffs de la Cup Series.

Et au terme de 500 tours intenses, c’est Christopher Bell (Joe Gibbs Racing) qui a fait plier ses rivaux. Auteur d’un dernier restart parfait à quatre tours de l’arrivée, Bell s’impose et envoie un message clair : il faudra compter sur lui dans la suite de la lutte pour le titre. Une victoire d’autant plus symbolique que la prochaine manche se disputera sur le New Hampshire Motor Speedway, où il est le tenant du titre.

Mais derrière le triomphe de Bell, la soirée a brisé les espoirs de quatre pilotes qui avaient pourtant goûté à la victoire cette saison : Alex Bowman (Hendrick Motorsports), Austin Dillon (Richard Childress Racing), Shane van Gisbergen (Trackhouse Racing) et Josh Berry (Wood Brothers Racing) voient leur rêve de sacre s’arrêter net à Bristol.

La chute des éliminés : Berry KO d’entrée, Van Gisbergen en souffrance

Le premier à tomber fut Josh Berry, contraint à l’abandon dès le 75e tour, victime d’un incendie sur la roue avant droite. Résultat : 39ème place, troisième élimination successive en autant de courses de Playoffs – toujours sur des scénarios différents, mais avec la même issue.

Austin Dillon, piégé par une pénalité dans les stands en début de course, n’a jamais pu revenir dans le coup. Il termine 28ème, loin des standards nécessaires pour rester en lice.

Quant à Shane van Gisbergen, pourtant quadruple vainqueur cette saison, il a vécu un calvaire. Trois incidents, dont deux têtes-à-queue, ont transformé sa découverte du colisée de béton en cauchemar. Résultat : une anonyme 26ème place pour le rookie néo-zélandais.

Bowman : si près, si loin

Le dernier espoir parmi les condamnés s’appelait Alex Bowman. Le pilote de la Chevrolet n°48 a longtemps semblé en mesure de prolonger sa route. Auteur de plusieurs relais solides, il a mené à deux reprises et s’est élancé à plusieurs reprises depuis la première ligne lors des nombreux restarts (14 neutralisations au total).

Mais entre une relance poussive de sa Camaro et des soucis de communication radio, Bowman n’a jamais pu concrétiser. Huitième à l’arrivée, il échoue à combler son déficit de 23 points et quitte donc la course au titre, malgré un passage remarqué en tête.

« Honnêtement, je pensais que notre voiture était vraiment bonne, mais elle était trop moyenne sur les relances », a confié Bowman. « J’espérais juste survivre au premier virage. Après cinq tours, elle reprenait du rythme… mais jamais au moment où il le fallait. »

Cindric piégé, Bell prend l’ascendant

La tension a encore grimpé à une quarantaine de tours de l’arrivée, quand Austin Cindric a dû repasser par les stands pour un problème à l’avant droit, perdant plusieurs tours et glissant au classement général. Pendant un court instant, Bowman n’était plus qu’à un seul point de prolonger son aventure. Mais la victoire finale de Bell a mis fin à ses espoirs.

La victoire de Bell – et l’élimination de quatre pilotes qui avaient déjà goûté à la victoire cette saison – redistribue les cartes pour le Round of 12 qui débute dimanche prochain avec la Mobil 1 301 sur le New Hampshire Motor Speedway.