
Ryan Blaney a signé l’une des performances les plus impressionnantes du Clash au Bowman Gray Stadium, dimanche soir, en arrachant la deuxième place après s’être élancé du fond de la grille.
Dans le dernier relais, Blaney est parvenu à revenir sur Chase Elliott, futur vainqueur de l’épreuve, après un dernier restart au tour 120. Mais malgré tous ses efforts, le pilote de la Team Penske n’a jamais eu la traction nécessaire pour tenter une attaque décisive. Plus il poussait, plus ses pneus arrière se dégradaient, jusqu’à brûler son pneu arrière droit.
« Je suis remonté dans le top 10 avant l’interruption de mi-course et je suis rapidement entré dans le top 5, aidé par quelques bons restarts », explique Blaney. « Une fois deuxième, j’ai essayé de gérer au maximum car je savais qu’on allait jusqu’au bout. Après, c’était un jeu avec Chase pour voir qui préserverait le mieux son pneu arrière droit. Malheureusement, je n’avais pas assez de grip pour en remettre une couche à la fin. »
« J’ai tout donné à 25 tours du drapeau à damier, mais ça n’a pas suffi. Je me suis dit : “Oh oh !” J’espérais que le trafic puisse jouer en ma faveur, mais ça ne s’est jamais produit. C’était fun de revenir de l’arrière, mais j’aurais aimé avoir un peu plus pour me battre vraiment. »
Une remontée éclair, mais insuffisante
Blaney et la Ford n°12 se sont élancés 23e et dernier après avoir récupéré le provisional pour intégrer la course. Il n’avait pas réussi à se qualifier directement via sa heat race samedi soir. Dimanche après-midi, l’équipe Penske a découvert une fuite dans le refroidisseur d’eau et a dû procéder à son remplacement, les forçant à partir du fond lors de la Last Chance Qualifier.
Avec le provisional assuré, Blaney a bouclé 23 tours avant de se retirer pour préserver la mécanique. Le dernier ticket pour le Clash était attribué au mieux classé du championnat 2024 ne s’étant pas qualifié via les courses qualificatives. Finaliste malheureux du dernier Championship 4, Blaney a donc décroché son billet, tandis que son coéquipier Joey Logano, sacré champion, s’était qualifié plus tôt.
Dans les 100 premiers tours, Blaney est passé de la 23e à la 10e place dans une course fluide, avec seulement deux neutralisations avant la mi-course. Il a ensuite poursuivi son ascension pour se retrouver deuxième à 50 tours du but, réduisant progressivement l’écart sur Elliott, sans jamais trouver l’ouverture.
« Il a simplement mieux redémarré que moi dans le dernier run », analyse Blaney. « J’avais une meilleure rotation, mais lui relançait plus fort. Nos voitures étaient assez proches en performance. Honnêtement, si on avait échangé nos machines, je ne pense pas qu’on aurait pu se dépasser. Dès que j’ai commencé à attaquer, il me manquait du grip arrière droit. »
Elliott, pas surpris de retrouver Blaney en chasse
Elliott s’attendait à voir son ami et rival revenir dans son sillage, même en partant du fond.
« Quand j’ai vu Ryan derrière moi, je me suis dit : “Attends, il n’était pas dernier au départ ?” », s’amuse Elliott. « Puis j’ai réfléchi et ça n’avait rien d’étonnant. Il était super rapide à Martinsville en octobre. Ce n’est pas exactement la même chose, mais il y a des similitudes. Ce n’est pas une surprise de le voir dans le coup à la fin. »