
La pilote britannique Katherine Legge a révélé qu’elle recevait actuellement des menaces de mort et de nombreux messages haineux sur les réseaux sociaux à la suite de son implication dans un incident survenu lors de l’épreuve Xfinity Series à Rockingham, le week-end dernier.
Dans le dernier épisode de son podcast Throttle Therapy, Legge a tenu à condamner fermement les commentaires reçus :
« Les messages inappropriés que je reçois sur les réseaux sociaux ne sont pas seulement dérangeants, ils sont tout simplement inacceptables. »
Engagée cette année sur quelques épreuves NASCAR, Legge est loin d’être une débutante en sport auto : elle compte quatre départs aux 500 Miles d’Indianapolis et une solide expérience en IndyCar et IMSA. Elle est aussi devenue, en mars dernier à Phoenix, la première femme depuis sept ans à prendre le départ d’une course de NASCAR Cup Series.
Mais ses débuts en Cup avaient déjà été marqués par un accident impliquant Daniel Suárez. Samedi dernier à Rockingham, elle devait initialement prendre le départ grâce à sa performance en qualifications, mais a été écartée en raison du classement aux points de l’équipe. Elle a finalement été repêchée de dernière minute pour piloter la Chevrolet n°53 de Joey Gase Motorsports à la place de J.J. Yeley.
Alors qu’elle était en train de se faire prendre un tour par les leaders, William Sawalich est venu la percuter à l’entrée du virage 1, provoquant une perte de contrôle de sa voiture. Kasey Kahne, pris dans l’incident, n’a rien pu faire pour l’éviter.
« J’ai gardé ma ligne. Je n’ai pas freiné au milieu du virage, j’étais simplement plus lente que les leaders », a expliqué Legge. « Il est rentré un peu trop fort et a sous-viré dans ma trajectoire. »
Loin de rester silencieuse, la pilote de 44 ans a rappelé qu’elle n’était pas là pour jouer un rôle de figurante ou remplir des quotas :
« J’ai gagné ma place en piste. J’ai passé les 20 dernières années à me battre sans avoir à ramener de sponsors. Je n’ai jamais été un “gimmick” ou une opération DEI. Si on m’a engagée, c’est parce que je sais piloter. »
Legge pointe également un problème plus large dans le traitement réservé aux femmes dans le sport automobile. Elle conclut :
« Heureusement pour moi, j’ai déjà affronté des tempêtes bien plus difficiles que celles que l’on trouve dans les sections commentaires. »
Plusieurs voix du paddock se sont élevées pour la soutenir. Marco Andretti, notamment, a répondu à un internaute qui qualifiait Legge « d’inexpérimentée » malgré ses participations à l’Indy 500 :
« C’est dingue de voir autant de mecs adultes cracher sur des femmes badass comme elle. Ça les rend plus virils sur leur canapé, peut-être ? »